Parmi les oeuvres « quasi-inédites » du peintre, extraites de la collection de ses descendants et d’autres collections privées, figurent deux tapisseries, « Les Demoiselles d’Avignon », réalisée en 1958 d’après le célèbre tableau de 1907, et « Femmes à leur Toilette », achevée en 1970 d’après une maquette datant de 1938.Conçue sur un mode didactique, l’exposition offre un panorama retraçant la progression du cubisme dans l’oeuvre de Picasso. »Cette exposition ne se contente pas de montrer des chefs-d’oeuvres, c’est une exposition où on peut découvrir qui était Picasso, la façon dont il travaillait », a commenté mardi la commissaire américaine de l’exposition, Marilyn McCully, lors d’une avant-première réservée à la presse. »C’est une exposition importante, qui offre une nouvelle vision de Picasso parce qu’on y voit des oeuvres que l’on ne voit pas d’habitude », s’attachant au travail de l’artiste plutôt qu’aux interprétations qui en ont été faites, a-t-elle ajouté.Le musée Sabanci s’est entendu en juillet avec le petit-fils du peintre, Bernard Ruiz-Picasso, sur la présentation, jusqu’au 26 mars, de 135 oeuvres -peintures, sculptures, dessins et céramiques-, issues pour la plupart de collections privées, mais aussi des musées Picasso de Barcelone et Paris, ainsi que de la Fondation Almine et Bernard Ruiz-Picasso pour l’art. »Tout art est pleinement contemporain. Picasso, De Vinci, les peintures rupestres, c’est exactement la même chose », a déclaré M. Ruiz-Picasso, insistant sur l’importance culturelle de la Turquie. « Je pense que la culture de la Turquie est au même niveau que (celle) de nombreux autres pays en Europe ».Le musée Sakip Sabanci, ouvert en 2002 dans une ancienne demeure ottomane sur la rive occidentale du Bosphore, aspire à devenir un centre d’attraction d’envergure internationale.Cette exposition « prouve que la Turquie est partie intégrante de la modernité, qu’elle dispose des infrastructures et du savoir-faire nécessaires pour organiser un tel événement », s’est félicitée Güler Sabanci, présidente du groupe Sabanci Holding finançant le musée.