«Nous sommes différents des autres pays du monde arabe»

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Le secrétaire général du MPA a animé, hier, un meeting populaire à la salle El Mouggar devant une assistance des grands jours.

On avait vraiment du mal à circuler aux alentours de la salle, complètement envahie par les partisans. D’emblée, le SG du MPA a évoqué la célébration du 5 juillet qui devrait être assimilée par la jeunesse comme un motif de fierté eu égard aux sacrifices consentis pour que le pays vive libre. Toujours à l’adresse de cette frange de la population, loin d’avoir vécu la guerre et ses privations, Amara Benyounès a indiqué : « il est vrai qu’on avait pris un mauvais départ en 1962 et nous l’avons payé cher », a-t-il fait savoir.  « Mais aujourd’hui, avec la floraison des partis politiques, synonyme de droit de se réunir, de manifester, d’émettre un avis pas forcément le même que celui que prône le pouvoir, en plus des choix économiques allant vers l’économie de marché l’espoir est permis pour que l’Algérie sorte, une bonne fois pour toutes, de la léthargie et de l’assistanat. » Evoquant les années difficiles que le peuple algérien a endurées, seul, a-t-il précisé le SG du MPA a indiqué qu’il « faut rendre un vibrant hommage à toutes celles et tous ceux qui ont constitué un écueil face à la horde terroriste qui a failli, n’était-ce la présence des forces de sécurité décimer la nation algérienne ou la plonger dans les ténèbres. » « De cette tribune, je veux rendre hommage à l’Armée nationale populaire, à sa tête, les généraux qui ont fait de la lutte antiterroriste leur credo, aux partis politique de la mouvance démocratique, à la police, à la gendarmerie nationale et à la famille des patriotes dont on se réclame ».  A propos de ceux qui doutent de l’idéologie du  parti, le premier responsable du MPA a fait savoir : « Nous n’avons de leçon à recevoir de personne, sur tous les plans. Nous sommes musulmans, démocrates et républicains et avons soutenu, et nous continuerons à le faire, le programme du président par conviction », a déclaré Benyounès. « Nous ne sommes animés que par un seul désir, celui de servir l’Algérie», ajoutera-t-il. Et de poursuivre : «L’Algérie est le seul pays au monde à avoir vaincu militairement le terrorisme fondamentaliste et nous sommes différents de tous les peuples arabo-musulmans ». Il évoquera également le président Liamine Zeroual à qui il a rendu un vibrant hommage pour avoir été fondamentalement contre l’instauration d’une république islamique. Sur le plan géostratégique, Amara Benyounès a indiqué qu’il y a quelques années, seul notre pays montrait des signes d’instabilité et qu’aujourd’hui, c’est totalement l’inverse. « C’est pourquoi, l’Algérie fait des envieux », a-t-il clamé. La situation dans le monde arabe sera aussi passée en revue, il dira : « Nous ne risquons pas d’être atteints par le printemps arabe, car nous sommes le printemps algérien. Ils veulent instaurer la démocratie dans le monde arabe, mais laquelle ?», s’interrogera-t-il.  Et comme le meilleur fut laissé pour la fin du discours, Amara Benyounès a évoqué la maladie du Président de la République, sa convalescence et son prochain retour au pays : « vous savez, ceux qui ont fait tout un plat de la maladie du Président ont un seul objectif : faire un coup d’Etat médical ». Il ajoutera que ceux-ci, en agissant de la sorte, vouent un mépris total au peuple algérien.

Ferhat Zafane

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