Après quatre années d’existence seulement, le Judo Olympic de Tizi-Ouzou (JOT) fait déjà figure d’une formation sportive incontournable du judo national, notamment en ce qui concerne la pratique féminine de cette discipline.
En effet, les judokas du JOT sont finalistes de la coupe d’Algérie et vice championnes d’Algérie 2013 par équipe de la catégorie cadette. Les Amrane Sadjia, Djezzar Amira, Chiout Katia, Aït Ibrahim Katia, Ikouirene Yousra, Meftah Ghenima, Belhiret Wissem, Dekmous Imane, Bayou Rania et Osmani Soraya ont offert au club 06 titres de championnes d’Algérie et plusieurs médailles de bronze. Du rôle de simples participantes en quête d’expérience il y a quelques années, ces judokates sont devenues aujourd’hui de redoutables compétitrices. Un riche palmarès de plus de 30 médailles, toutes couleurs confondues, par équipe et en individuel, auquel s’ajoute la médaille d’or africaine décrochée par Amrane Sadjia lors du dernier championnat d’Afrique cadets, disputé à Alger. Des consécrations bien méritées, grâce aux efforts des athlètes, encadrées par un staff technique des plus impliqués, à sa tête M. Bentaleb Abdelghani. Un technicien qui ne ménage aucun effort afin d’élever ses protégées au rang de meilleures judokas, au niveau national et international. Selon le président du club, Djezzar Aziz, qui est pour beaucoup dans la réussite du JOT, le club souffre de manques flagrants, surtout sur le plan financier. « La pratique du judo nécessite des moyens pour aller de l’avant. Nous lançons donc un appel aux autorités locales, à la fédération algérienne de judo (FAJ), pour qu’elles nous viennent en aide. Le club draine un nombre important d’adeptes, qui avoisinent les deux cents athlètes. Pourtant, il ne reçoit chaque saison en tout et pour tout qu’une subvention de 400 000DA. Une somme dérisoire qui ne couvre qu’une partie infime des dépenses générées par la participation du club aux différentes compétitions régionales et nationales du calendrier officiel de la fédération », nous dit l’infatigable président du JOT, qui espère faire du club un véritable pôle du judo national.
Amrane Sadjia, une championne hors pair
Issue d’une famille très modeste, la jeune judoka, née le 13/02/1996 à Reghaïa, a commencé la pratique de judo à l’âge de 5 ans. Depuis ses premières compétitions (benjamins, minimes et cadettes), elle n’a cessé de gravir les marches, jusqu’à atteindre la plus haute marche du podium national et international dans la catégorie – 48kg. Championne d’Afrique l’année dernière au Botswana, Sadjia Amrane, qui évolue sous les couleurs du Judo Olympic de Tizi-Ouzou, a préservé son titre de la catégorie cadette, lors du dernier championnat d’Afrique disputé à Alger. Tous ceux qui l’on vue sur le tatami lui prédisent une grande carrière. « C’est la future Soraya Haddad », disent les spécialistes du judo. Cette championne est pétrie de qualités techniques. Avec une prise en charge de cette graine de championne, l’Algérie pourra aspirer à une éventuelle médaille mondiale, prédisent les spécialistes de la discipline.
R. B.

