Le premier jour du mois sacré de Ramadhan a été marqué à M’Kira, par la colère des citoyens du village Imlikchène, situé à trois kilomètres au nord-ouest de Tighilt Bougueni, chef-lieu communal.
Le problème, qui a provoqué le courroux des villages de M’Kira, est celui de la distribution de l’eau potable. Les villageois, irrités par le manque du précieux liquide, ne se sont pas contentés de fermer l’institution administrative, mais ont, également, procédé à la séquestration du P/APC, M. Amar Akrour qu’ils ont enfermé dans la loge du gardien tout en bloquant toutes les issues. Les autres élus, pour leur part, qui n’ont pas pu convaincre les contestataires pour libérer le maire, ont fini par descendre à la brigade de gendarmerie de Tizi-Gheniff et à la daïra pour leur rendre compte de la situation. Une situation qui durera toute la matinée puisque le maire ne sera libéré que dans l’après-midi, après l’intervention de la section locale de la Gendarmerie. Cependant, au moment de proceder à la réouverture du siège de la mairie, grande a été la surprise des élus et des fonctionnaires, en découvrant la disparition de pas moins de sept micro-ordinateurs. Immédiatement, les gendarmes se sont mis à la recherche de ces appareils informatiques qu’ils découvrirent non loin de la mairie. La mise à nu de cet acte de pillage a cependant vite crée des dissenssions entre les protestataires dont certains n’ont pas du tout admis qu’on en arrive là. « On est pour des actions fortes pour attirer l’attention des autorités locales et des responsables concernés, mais pas pour piller la mairie, cela est inacceptable », déclarent certains manifestants très courroucés par la tournures qu’on pris les événements. Certains d’entre eux n’ont pas hésité à se mettre du côté des services de sécurité et interpeller les autorités judiciaires, quant aux suites réservées à l’incendie criminel perpétré contre le siège de l’APC, dans la nuit du nouvel an. « Tant que ce crime reste impuni, la localité de M’Kira vivra toujours dans l’insécurité avec d’autres actes plus graves », se plaignaient-on comme s’ils avaient oublié que leur souci qui les avaient amené là était une pénurie d’eau. « Nous avons cru qu’avec notre alimentation en eau à partir du barrage Assardoune, notre calvaire allait prendre fin, mais, voilà après seulement quelques mois, nous revenons à une situation pire que la précédente », déclaraient ces citoyens rassemblés au siège de l’APC, sur le sujet. A noter que le calme a fini par revenir et la mairie rouverte en milieu d’après midi.
Essaid Mouas

