200 employés de Kanaghaz en colère

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Venus de différentes régions du pays, près de 200 employés de Kanaghaz se sont rassemblés hier en milieu de journée devant le siège de l’union locale UGTA de Boumerdès, pour réclamer le règlement de problèmes socio-professionnels restés en suspens. Les protestataires mettent en avant deux principales revendication, à savoir la réintégration de Kanaghaz à Sonelgaz et l’exigence d’une bonne gestion des œuvres sociales. Différents intervenants, lors de cette manifestation, ont fait état de connivences entre des responsables de la direction générale de Kanaghaz et l’ex-secrétaire général de la section syndicale de la même entreprise. Celui-ci est accusé par l’ensemble des travailleurs de mauvaise gestion des œuvres sociales. Autre grief contre le même accusé : “il a transformé une ancienne école de formation propre à notre entreprise en logement personnel”. Et “nos l’avons restitué, pourquoi donc l’administration continue-t-elle d’entretenir des rapports avec lui”, crie-t-on encore à tue-tête. Prenant la parole, d’autres intervenants se disent, eux, victimes de mutations abusives et de pressions émanant de leurs inférieurs hiérarchiques, dans différentes régions du pays. Les protestataires semblaient décidés, hier, à faire prévaloir leurs droits. Contacté en milieu d’après-midi, le chargé de la communication de ladite entreprise a tout d’abord prévu qu’il n’a point été informé de l’organisation d’une telle manifestation. Et il ajoutera que l’administration de Kanaghaz n’entretient aucun rapport avec l’ex-secrétaire général de la section syndicale. “Nous avons effectivement pris acte de sa suspension par les travailleurs”, a-t-il affirmé. Et selon lui, la réintégration de Kanaghaz à Sonelgaz est du ressort du ministère de l’Energie et des Mines. Et de conclure que “notre entreprise se porte bien, puisqu’elle a réalisé une recette de 62 millions de DA en 2004 ; et elle prévoit comme bénéficie 300 millions de DA, durant l’année prochaine.” Un représentant de la Fédération nationale des travailleurs de l’énergie et du gaz, indique que la demande de réintégration réclamée peut-être concrétisée. Il n’a pu dissiper l’inquiétude de ses collègues.

Salim Haddou

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