Hier, lundi, en début d’après-midi, la cour d’Oran, après interjection d’un pourvoi en cassation auprès de la cour suprême par l’intéressé a rendu son verdict concernant l’affaire du directeur général de la société d’exploitation et de gestion des terminaux marins à hydrocarbures (STH), une filiale de Sonatrach dont elle détient 60 % des parts sociales, contre 20% pour l’entreprise portuaire d’Arzew, 15 % pour celle de Skikda et 5% pour Béjaïa. Condamné une première fois, à huit ans de prison par le tribunal, puis à 6 ans par la cour, Nabil Mekdade a été finalement, acquitté après avoir passé près de quatre années derrière les barreaux. Cette affaire remonte au 25 novembre 2009, quand ce dernier et quatre de ses collaborateurs ont été incarcérés pour des griefs de passation de marchés non-conformes aux dispositions du code des marchés publics et dilapidation de deniers publics. On leur avait reproché d’avoir signé deux gros marchés d’acquisition de flexibles utilisés pour le chargement du pétrole et du gaz dans les navires, afin de gagner du temps et de l’argent, et l’achat d’équipement de sécurité industrielle et technologique pour la mise en conformité du port d’Arzew. Avec cet acquittement, celui-ci sera vraisemblablement dédommagé financièrement, mais est-ce suffisant pour ce commis de l’Etat, qui avait par le passé assumé les fonctions de chef de daïra, directeur de wilaya de l’industrie et des mines et cadre supérieur à la Sonelgaz, et dont le moral doit être au plus bas?
A. Gana
