Le siège de l’APC de M’Kira a été fermé hier par les citoyens du village Aït Messaoud, situé à l’extrémité nord du chef-lieu communal, aux limites territoriales avec Timezrit, relevant de la wilaya de Boumerdès. Le problème d’AEP a, encore une fois, provoqué le courroux de ces villageois qui sont venus, dans la matinée d’hier, pour attirer l’attention des autorités et des responsables concernés sur le calvaire qu’ils endurent depuis plus de sept mois. « Depuis plus de sept mois, nous n’avions pas vu une goutte d’eau couler de nos robinets. La semaine passée, après avoir descendu à la daïra, on nous a alimenté en eau, mais après il y a eu plus rien», nous déclarent les responsables des comités du village. Il est à signaler que le village d’Aït Messaoud, qui n’est pas raccordé au barrage Koudiat Asserdhoun, est alimenté à partir de l’ancienne conduite de « Sidi Ali Bounab ». « Tout le monde sait que cette ancienne conduite est vétuste et présente plusieurs imperfections auxquelles on a pas pensé y remédier pour mettre un terme à ce problème d’alimentation en eau potable», déclare-t-on. Par ailleurs, les protestataires ont tenu, également, à manifester leur colère en ce qui concerne la dégradation avancée qui a atteint le chemin vicinal qui dessert leur village à partir du CW107, sur une longueur de près d’un kilomètre. « Notre chemin est impraticable, depuis quelques années d’autant plus qu’il n’a jamais bénéficié d’une couche en béton bitumeux. Les intempéries de la saison hivernale passée l’ont détérioré davantage. Il est à rappeler que la semaine dernière, lors de la fermeture du siège de l’APC, par les habitants du village d’Imlikchène, il a été relevé non seulement la séquestration du P/APC, durant plusieurs heures, jusqu’à l’arrivée des gendarmes en début d’après-midi, mais aussi le pillage du matériel informatique dont sept micro-ordinateurs subtilisés, puis retrouvés par la gendarmerie ainsi que le saccage du véhicule du P/APC et le vol du poste radio qui s’y trouvait.
Essaid Mouas