C’est une ligne de moyenne tension, réalisée dans les années 1960, vétuste et pendouillant. D’effrayants courts-circuits s’y produisent à chaque variation climatique. Elle passe à moins de 5 mètres seulement, au-dessus un pâté de maisons, frôle carrément le mur d’enceinte d’un CEM et longe la rue qui mène au siège de l’APC. Les citoyens, se sentant menacés par cette ligne usée, ont multiplié les requêtes et ont fini par faire réagir l’APC. Les élus locaux ont en effet demandé à la SONELGAZ de déplacer la ligne, et les responsables de la société ont répondu par l’établissement d’un devis de l’ordre de 149 millions de centimes, en date du 23/08/2011. Les moyens de l’APC ne permettant pas de prendre en charge ces frais, il se révéla nécessaire de rechercher un autre mécanisme de payement au niveau de la wilaya. Le dossier risque ainsi de prendre encore beaucoup de temps alors que l’irréparable peut se produire à tout moment. Les citoyens, directement exposés au danger d’un éventuel détachement de fils électriques, disent guetter chaque perturbation atmosphérique et quittent leurs maisons à la moindre alerte. Plusieurs familles vivent dans une véritable terreur, voyant la ligne suspendue sur leurs têtes comme une épée de Damoclès. Dans l’Algérie de 2013, qui se lance dans des projets de modernisation tous azimuts, l’on continue à fermer les yeux sur une situation qui pourrait avoir des conséquences dramatiques. Les résidents du quartier menacé lancent un appel au nouveau wali pour qu’il intervienne, afin de mettre un terme à leurs angoisses quotidiennes.
Oulaid Soualah