La commune de Souk El Tenine, relevant de la daïra de Maâtkas, vient de bénéficier d’un montant de 40 millions de centimes comme subvention de l’État et d’un lot de 74 sacs de semoule, de 10 kilos, et de 74 bidons d’huile de table, de 5 litres, de la part de la direction de l’Action sociale de la wilaya. Vu l’insuffisance de cette attribution, l’APC a puisé de son budget un montant supplémentaire de 160 millions de centimes qui sera consacré totalement à l’achat des couffins de Ramadhan. Ce qui porte le montant à 200 millions de centimes en plus du lot attribué par la DAS. Le maire, M. Haroun que nous avons questionné à ce propos, indiquera : « Nous avons dû solliciter la caisse de la commune pour élargir notre action et toucher au moins les familles les plus nécessiteuses. Nous avons, avec les comités de village et notre service social, recensé les familles qui sont dans le besoin. Nous ferons en sorte que ces aides leurs parviennent à temps ». Notre interlocuteur ne manquera pas de noter : « La solidarité c’est une bonne chose, mais elle devra s’étaler le long de l’année. La pauvreté et la difficulté de plusieurs centaines de ménages à vivre dans la décence ne sont pas l’exclusivité de la période du mois sacré. Toutefois, nous préférons privilégier la politique de donner à chacun sa chance de se débrouiller, loin de l’assistanat qui caractérise notre société. Il faut apprendre aux gens à pêcher, que de leur donner chaque jour un poisson ». Rappelons que la commune de Souk El Tenine est gangrenée par le désœuvrement et la paupérisation. Le chômage et la cherté qui caractérise le marché à longueur de l’année, en sont des facteurs qui malmènent la société. C’est dire que les couffins de Ramadhan sont loin d’être une solution aux familles démunies. On ne vivra pas un mois avec un panier de 3000 DA. C’est à peine que cela suffira à garantir la subsistance des familles pendant quelques jours. De l’emploi pour les chômeurs et des allocations conséquentes pour les handicapés, les personnes âgées et les personnes en difficulté seront à coup sur le meilleur remède.
H. T