Santé : Ramadhan, habitudes et traditions alimentaires

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La question de l’alimentation pendant le mois de Ramadan est un sujet délicat, pour des raisons historiques et identitaires. Garnir la table de l’Iftar est notre «héritage» à nous. La tradition veut que la table soit gargantuesque. Les gens sont prêts à tout, pour que leur table accueille «dignement» le Ramadhan.    

L’Iftar ou le repas de la rupture du jeûne 

Pour beaucoup de jeûneurs encore, l’idée sera de s’affamer la journée et de s’empiffrer de Baklawa, Makrout, Chebbakia, briouates, bourek et brick. 

Sans oublier la chorba frik, enrichie en huiles et en Frik ou la harira abondante en pois-chiches, les galettes de farine noyées dans le beurre, les dattes farcies aux amendes, etc.… 

C’est comme ça que le Ramadhan, est devenu le symbole du « manger plus pour jeûner plus…? » 

Une consommation qui fait le grand bonheur des supermarchés et des commerçants.

Notre corps serait-il un ennemi pour lui infliger autant de violences ? 

Ne nous plaignons pas par la suite de maux d’estomac, de constipation, etc. 

Malheureusement, nous accuserons encore inconsciemment Ramadhan. 

Or, le seul coupable c’est nous-mêmes. En perpétuant cet héritage alimentaire qui n’a rien d’Islamique, nous portons des accusations infondées contre ce mois béni. 

Manger plus, nous fait-il jeûner mieux? 

Un peu de physiologie…

Le schéma traditionnel est encore malheureusement trop souvent reproduit. 

Il est encore beaucoup trop riche en quantité et se compose de beaucoup  trop de sucres (glucides) et trop de lipides de mauvaise qualité (friture), lors de la rupture.

Le résultat est une augmentation rapide et importante du taux de sucre et de lipides dans le sang. Ce trop plein de sucre et de gras engendrera la libération trop importante de l’insuline (hormone). L’insuline, qui va faire disparaître trop rapidement tout le sucre circulant dans les vaisseaux sanguins. Cette disparition trop rapide du sucre va créer une sensation de faim qui se ressentira lors d’une journée de jeûne… 

Ce comportement alimentaire néfaste aboutira à l’augmentation de la faim; et l’accumulation des graisses, ce qui est exactement le contraire de l’objectif recherché quand on jeûne. 

L’augmentation vertigineuse de l’insuline vous donnera également l’envie de manger sucré ce qui perpétue le cercle vicieux.

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