L’entreprise économique spécialisée dans la fabrication des chemises (Chemiserie du centre), sise à l’Est du chef-lieu de la commune de Larbâa Nath Irathen, qui emploie environ 200 ouvriers, est toujours paralysée par la grève qui rentre dans son 6ème mois.
Après tout ce temps, aucune solution ne semble luire à l’horizon. Ouvriers comme le reste de la population redoutent le pire. Le conflit n’a que trop duré et, au train où vont les choses, il semble parti pour perdurer encore longtemps. Pour rappel, la crise qui secoue l’entreprise a commencé au mois de juillet dernier. Plus précisément le 21. La section syndicale, suivie d’une partie des travailleurs, a entamé une grève, pour faire valoir une plateforme de revendications, dont le départ immédiat du directeur et de son adjoint. Néanmoins, une autre partie des travailleurs a depuis le début du conflit soutenu le directeur et son adjoint, reconnaissant à ces derniers le mérite d’avoir redonné à l’entreprise une nouvelle santé. C’est ainsi que commença une véritable descente aux enfers, et une série de protestations et de réactions de part et d’autre, sans aboutissement bénéfique. Bien au contraire, le conflit a fini par diviser l’entreprise en deux clans adverses. Pourtant, tous les ouvriers, voyant la situation s’envenimer et les commandes s’amonceler, craignent le pire, c’est-à-dire : la fermeture de l’usine. « Ce qui risque de se produire, si rien n’est fait dans les plus brefs délais. Un problème qui dure depuis aussi longtemps a forcément des répercutions négatives sur l’usine. Et bien sûr, ceux qui paient les pots cassés, c’est nous », nous diront les grévistes, même s’ils persistent à dire que leur grève est légitime et justifiée. Ils ajouteront : « Cela fait six longs mois que ce problème perdure, ce qui veut dire six mois sans salaire. Comment faire dans telles conditions, surtout quand on a une famille à charge et qu’on sait la cherté de la vie ? Est-ce un crime de revendiquer ces droits et de revendiquer son dû ? ». Un autre groupe leur emboitera le pas : « Pourquoi personne ne bouge le petit doigt ni ne s’inquiète de notre situation ? Pourtant c’est très simple, nous sommes favorables au dialogue et attendons une solution de la part de nos responsables. Nous espérons vraiment que ces derniers prendront notre situation en main et dénouent la crise ».
Par ailleurs, nous apprendrons d’un travailleur qu’une grève de la faim allait être entamée le 15 de ce mois, si rien de nouveau ne venait améliorer la situation.
Youcef Ziad