Les habitants de Taharacht, précisément, du lieudit, « la patte d’oie », à l’entrée de la ville du Piton ont procédé à la fermeture de la RN26, dès les premières heures de la matinée d’hier, au niveau du parc communal pour réclamer la satisfaction de leurs revendications notamment le lancement des travaux d’aménagement sur la RN26. « Nous en avons marre de cette situation ! Cela fait des mois que des eaux usées coulent à ciel ouvert sans que cela ne suscite la réaction des responsables locaux. C’est un problème de santé publique étant donné que les eaux usées touchent directement nos récoltes agricoles », dénonce Keloud Ahcène, représentant et porte-parole des frondeurs. De l’autre coté d’autres citoyens revendiquent l’installation du réseau d’éclairage sur ce tronçon et la construction des ralentisseurs. En effet, depuis les travaux « bâclés » du dédoublement de la RN26, rien n’a été suivi en matière d’équipement routier. L’éclairage fait énormément défaut. L’absence d’accotement et de trottoir met surtout la vie des enfants en danger. L’excès de vitesse est terriblement pratiqué en l’absence de ralentisseurs dignes de ce nom. De ce fait, la municipalité d’Akbou par la voix de son vice président s’en lave les mains. « C’est à la DTP d’aménager les routes nationales. Quant au réseau d’assainissement défectueux, nous avons essayé de régler ce problème depuis une quinzaine de jours. Nous avons par conséquent constaté que certains ont volontairement bouché le regard des eaux usées à l’aide du sable », nous déclare M. Iskounène, vice P/APC. Et d’ajouter : « Nous attendons juste l’approbation du BP pour effectuer de réels travaux ». De son côté le porte-parole de frondeurs, M. Keloud, met en garde les autorités concernées quant au problème qui guette leur région. « Le chef de daïra d’Akbou a effectué trois sorties sur le terrain, le commissaire de la sûreté urbaine d’Akbou deux autres sorties et enfin les sorties des services d’hygiène de la municipalité. Ils ont tous constaté de visu cette catastrophe », dit-il. A noter au final qu’aucun des élus locaux n’a daigné se déplacer sur le théâtre de cette action de rue ne serait-ce que pour écouter les contestataires. Le chef de daïra d’Akbou ainsi que le commissaire de police ont réussi, quant à eux, à convaincre les protestataires de s’asseoir autour d’une table pour trouver un terrain d’entente, mettant ainsi fin au blocage de la route peu après-midi.
Menad Chalal