Les gardes communaux reviennent à la charge

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Pour la commémoration de la journée nationale du martyre, coïncidant avec le 18 février de chaque année, la coordination nationale des gardes communaux a organisé hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Bouira, pour rendre public les résultats de la dernière rencontre qui les a regroupée avec les représentants du ministère de l’Intérieur et, par la même occasion, réitérer aux pouvoirs publics leur plate-forme de revendications qui comporte plusieurs points, liés à leur situation socioprofessionnelle. 

Vers 10h, près de 300 éléments de la garde communale, issus des wilayas de Bouira, de Tizi-Ouzou et de Béjaïa étaient, se sont rassemblés autour de leurs délégués et du porte-parole de la coordination, Aliouat Lahlou. Ce dernier s’est longuement expliqué sur les résultats de la dernière rencontre ayant regroupé les représentants des gardes communaux et le conseiller du ministre de l’Intérieur, le 10 février dernier, à Alger, ainsi que les raisons de ce nouveau sit-in.  Selon les déclarations de M. Aliouat Lahlou, les pouvoirs publics tardent toujours à répondre favorablement aux revendications de la coordination. « Lors de notre dernière rencontre avec le conseiller du ministre de l’Intérieur, nous avons réitéré nos revendications, à commencer par la réhabilitation de nos droits de reconnaissance officielle, la prise en charge des familles des martyres et la reconnaissance du statut de martyre à nos morts lors de la décennie noire. Mais malheureusement, et comme à chaque fois, nous n’avons eu que des promesses sans lendemain. » « Le représentant du ministre de l’Intérieur nous a fait part de l’examen prochain de nos revendications lors de la prochaine tripartite, c’est la preuve que le ministre de l’Intérieur fuit les vrais problèmes, à savoir la reconnaissance officielle de notre statut de combattant pour la sauvegarde de la République, ainsi que la réhabilitation des droits de nos martyres et de leurs familles », déclare le coordinateur national du mouvement des gardes communaux. Ce dernier a soulevé plusieurs autres revendications du corps, à savoir la réintégration immédiate et sans condition des éléments radiés arbitrairement du corps (leur nombre avoisine les 15.000 éléments à l’échelle nationale et 1.080 à l’échelle de la wilaya de Bouira). Pour M. Aliouat, il est aussi question de la prise en charge morale et matérielle des handicapés et des blessés.  Dans le même sillage, M. Aliouat a affirmé lors d’un brève point de presse, que « la coordination nationale des gardes communaux avait officiellement saisi la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’homme (CNPPDH), présidée par Maître Ksentini, par le biais d’un dossier constituant leurs principales revendications. « Une réunion avec Maître Ksentini, président de la CNPPDH, sera programmée très prochainement, pour qu’on lui expose nos revendications et nos doléances », conclut notre interlocuteur.                      

O. K. 

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