Le wali tente de convaincre les Industriels locaux

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La plupart des opérateurs économiques de la wilaya de Béjaïa ne semblent pas souscrire à l’idée d’aider financièrement les clubs locaux de foot. Pour preuve, sur les 96 industriels de la région, conviés à une rencontre qui a eu lieu, en fin de semaine dernière en soirée, au siège de la wilaya, seulement une dizaine d’entre eux ont répondu à l’invitation du wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami. Et de cette dizaine qui ont honoré le rendez-vous seuls deux ont promis des aides financières pour les trois clubs phares de la région. Ainsi, les deux clubs, évoluant en division Une, à savoir la JSMB et le MOB, ont eu la promesse d’avoir chacun 5 millions de dinars. L’USOA, quant à elle, aura150 millions de centimes. « Les opérateurs économiques de la wilaya de Béjaïa doivent être proches de la jeunesse », a plaidé le wali de Béjaïa, en estimant que les industriels doivent souscrire à cette idée. Tout en soulignant l’excellence de la wilaya dans la pratique sportive, Hamou Ahmed Touhami a expliqué aux opérateurs économiques présents et aux élus de l’assemblée populaire de wilaya que « les aides débloquées sur le fond de wilaya, au profit de ces clubs, serviront seulement à leur fonctionnement et non pas au paiement des joueurs et à l’octroi de primes », d’où, a-t-il plaidé la nécessité de trouver des bailleurs de fonds. La rencontre a vite tourné en procès contre « certaines entreprises accusées de pollution et de pompage de la nappe phréatique d’Ouzellaguen, sans pour autant donner un sou aux clubs locaux. » Pour le P/APW de Béjaïa, Mohamed Bettache, s’en est pris directement à une entreprise en particulier qui selon lui « pompe de la nappe  phréatique d’Ouzellaguen et subventionne des clubs des autres régions du pays ». Interpellé par les élus du FFS sur la non-invitation des députés à la rencontre, le wali de Béjaïa leur a rétorqué que ces derniers « doivent faire un geste en donnant un mois de leurs salaires aux clubs (…)».  Bien évidement c’est là le son de cloche d’une partie. Reste à savoir quelle réaction adoptera l’autre partie, celle des industriels et patrons d’entreprises sachant pertinemment qu’ils ne sont nullement tenu de donner de leur argent, surtout à ces entités passées désormais sociétés par actions qui de plus se permettent de servir des salaires qui dépassent tout entendement pour un spectacle sur le terrain qui côtoie la médiocrité. C’est sans doute ce qui motive en partie cette fuite des bailleurs de fonds…

D. S.

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