Vent de violence, après les marches pacifiques

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La tension, est montée hier d’un cran du côté des lycéens grévistes dans la wilaya de Boumerdès. En plus des turbulences constatées au niveau des ruelles principales de certaines villes avoisinantes comme Dellys, Boudouaou ou les Issers, d’autres bandes d’adolescents ont fait usage ce dimanche de moyens violents pour contraindre leurs camarades à poursuivre la protesta.

Venus du lycée de Zemmouri, des dizaines de potaches ont pénétré en milieu de journée dans le Technicum du centre-ville de Boumerdès. L’affrontement a été évité de justesse entre ces jeunes en colère et les surveillants dudit-lycée.

Devant le portail, la directrice s’est interposée. Mal lui en prit, elle a failli être piétinée par la masse des grévistes venue de l’extérieur.

La veille, une lycéenne de l’établissement secondaire Frantz Fanon sis au quartier voisin, des 800 logements aurait été agressé par les mêmes bandes de grévistes qui avaient, dans leur furie, cassé les vitres de certaines classes.

La police qui ne surveille pratiquement que le siège de la Direction locale de l’éducation, où trois sit-in ont été improvisés jusque-là pour réiterer l’exigence de l’allégement du programme et la suppression de la matière d’éducation islamique au bac- craint à juste titre qu’une telle violence aille crescendo.

“Ce programme n’est pas le Saint Coran qu’on ne peut toucher”, lance une lycéenne gréviste outrée, apparemment par les atermoiements de la tutelle.

“C’est l’impasse, puisqu’on n’est point parvenu à intéresser les apprenants” témoigne un professeur d’arabe, précisant qu’il est difficile d’appliquer le nouveau programme.

Salim Haddou

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