L’arrêt des fourgons de transport de Tazmalt, desservant les villes de Raffour, M’Chedallah et Takerbouzt, affiche une triste image. Le lieu est dépourvu de la moindre commodité. L’aire de stationnement, non revêtue, est un terrain vague. En hiver, les voyageurs pataugent dans les eaux boueuses qui s’y accumulent à longueur de la saison hivernale. En été par ailleurs, ils subissent les vagues de poussière. L’arrivée d’un fourgon donne toujours lieu à une foire d’empoigne, notamment durant les jours du marché hebdomadaire. L’arrêt fait, également, office de vespasienne dégageant des odeurs nauséabondes. Les deux abris bus existant sont devenus des décharges où s’entassent des bouteilles en verre, des canettes et autres ordures. Les mures, eux aussi, ne sont pas épargnés. Ils sont tous maculés et tagués au charbon de bois. « Dès la tombée de la nuit, des escouades de jeunes affluent vers l’arrêt pour boire et se défouler autour d’un feu », témoigne un fonctionnaire de Tazmalt, résidant dans les parages. « Les autorités locales doivent intervenir pour donner un grand coup de balai à cette petite station et prendre les mesures nécessaires pour préserver la quiétude des riverains », souhaite-t-il.
N. Maouche