Vivement la réouverture du tribunal !

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Le tribunal de Sidi Aïch, implanté au cœur du périmètre urbain du chef-lieu de la commune, garde ses portes closes. Mis à sac dans le feu des émeutes qui ont secoué en 2011 plusieurs régions du pays, cette juridiction n’a toujours pas rouvert ses portes. Pourtant, il y a quelques mois de cela, nous avons appris de bonne source que les travaux de réhabilitations étaient en phase d’achèvement et que la réouverture du tribunal était imminente. La suite, on la connaît. Ce rendez-vous tant attendu est renvoyé aux calendes grecques, au grand dam des magistrats de la région, du justiciable et de tous les usagers qui ont un quelconque rapport avec cette juridiction, dont le service est délocalisé au niveau de l’enceinte de l’ancien tribunal d’Akbou. «Nous sommes lourdement pénalisés par l’éloignement de cette structure juridictionnelle, à fortiori quand une affaire requiert plusieurs déplacements de suite, ce qui est souvent le cas. Nous avons cru et espéré que l’ouverture du tribunal allait intervenir au début de l’année 2016. Hélas, il n’en fut rien, et aucune échéance n’est encore avancée par les responsables concernés», se lamente un avocat tenant un cabinet à Sidi Aich. «Il y a de quoi avoir peur d’avoir affaire à la justice, car la moindre démarche auprès de cette juridiction prend l’allure d’une pérégrination cauchemardesque», déclare un citoyen du quartier Timzeghra, sur la rive droite de la Soummam. Pour la population des communes rurales excentrées, le problème se pose avec encore plus d’acuité à fortiori pour les personnes âgées et invalides. «Prendre une navette de transport public jusqu’à Sidi Aich et en emprunter une autre pour rejoindre Akbou, cela peut vous prendre plusieurs heures. Si vous avez la malchance d’être pris dans les embouteillages de la RN 26, cela peut carrément tourner à la mésaventure», affirme un habitant d’Akfadou. «C’est vrai que nous souffrons énormément, mais il n’en est pas moins vrai que c’est nous qui détruisons nos acquis, pour ensuite en payer le prix fort», relève un citoyen de Souk Oufella. Partageant la même opinion, un autre citoyen de la commune de Tibane estime qu’«il est plus que jamais nécessaire de tirer les enseignements du passé pour éviter de retomber dans les mêmes travers qui ne profitent à personne».

N. Maouche

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