Un petit orage et c’est le noir !

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Quelques averses orageuses, associées à des vents violents, ont, en l’espace de quelques minutes, eu raison, du courant électrique alimentant les communes de la région Est de la wilaya de Béjaïa, dans la soirée d’avant-hier. À peine la première cuillerée de chorba avalée, que la panne survint, plongeant l’ensemble des habitations des daïras de Tichy, Aokas, Souk El Tenine, Darguina et Taskriout dans le noir. Les habitants de ces localités durent rompre le jeûne à la lueur de la bougie. Cette tempête s’est calmée moins d’une heure plus tard, et c’est le temps qu’a duré la panne dans les communes des daïras de Tichy et Souk El Tenine. Mais ce ne fut pas le cas pour celles des daïras d’Aokas, Darguina et Taskriout. Le courant n’y a été rétabli qu’aux environs d’une heure du matin pour être de nouveau coupé quelques heures plus tard dans certains quartiers. « Je ne comprends pas pourquoi après chaque panne générale, le courant est rétabli dans les autres communes, alors qu’à Aokas il ne l’est pas. La SDE parle d’une centaine de nouveaux transformateurs pour éviter les coupures dans la wilaya de Béjaïa, alors qu’un simple orage a tout remis en question », dira, énervé Kamel, un habitant du quartier des 80 logements d’Aokas. De leur côté les services de la SDE justifient le retard du rétablissement par les difficultés rencontrées par les agents d’intervention sur les lieux de la panne. Des câbles électriques alimentant la daïra d’Aokas seraient tombés. Et étant donné que ceux-ci partent de Kefrida, il a fallu que les intervenants démarrent de Tichy, plus proche, ce qui a fait que le courant fut d’abord rétabli à Tichy. Ils préciseront également que la panne survenue dans cette station balnéaire était minime par rapport à celles ayant touché les autres communes voisines. En effet, elle a été l’œuvre d’un volatile qui a causé un court-circuit à proximité du village touristique de Capritours, ce qui facilita le travail de l’équipe de dépannage qui est intervenu sur la route nationale. Tandis que celle dépêchée sur les hauteurs de la commune de Tizi N’berber a vécu le calvaire avec le mauvais temps qui ne s’était pas annoncé. D’ailleurs, ce n’est que le lendemain à midi que le courant a été rétabli dans les quartiers d’Ighil Ouis, Tifernine, Imdane et Ighil Merzouk, villages du fin fond d’Ait Bouïssi, dans la commune de Tizi N’Berber. Il en est de même pour la commune d’Aokas où le village de Tabellout a eu droit à un courant de très basse tension. Une chute de tension survenue juste après le rétablissement du courant. La cité dite des 60 logements, du chef-lieu, quant à elle, a été plongée dans le noir, plusieurs heures durant, pour une histoire de défaut de câble souterrain de basse tension. Celui-ci, situé entre deux blocs, n’a été réparé que le lendemain, dans la journée. Le chef-lieu de wilaya n’a pas échappé à ces pannes. Dans la même journée du dimanche, Aamriw et la cité Nacéria étaient parmi les quartiers touchés par une coupure de courant qui, heureusement, n’a pas duré longtemps. Un poste surchargé à Aamriw a été immédiatement remplacé. A Akbou, comme rapporté dans notre édition de samedi, des pannes récurrentes d’électricité ont été enregistrées juste à l’heure de la rupture du jeûne. Cela a néanmoins fait réagir les services concernés qui se sont empressés de nous apporter des précisions. Ils récusent l’information selon laquelle les habitants d’Akbou auraient rompu le jeûne à la lumière des bougies. Ils précisent que depuis le début du mois de Ramadhan, seuls deux incidents ont été enregistrés dans les régions d’Akbou et Tazmalt. Un transformateur endommagé au village Tiouririne, dans la commune de Tazmalt, a causé une panne de courant à 120 abonnés pour une durée de 4 heures.  Le second est l’endommagement du départ alimentant les communes d’Ighil Ali, Ait R’zine et Boudjellil, causé par la présence de nids de cigognes, une panne qui a duré une cinquantaine de minutes. Toutefois, et bien qu’une centaine de postes transformateurs ait été installés à travers la wilaya de Béjaïa et que des équipes d’intervention ainsi que des entreprises sous-traitantes aient été mobilisées, comme le précisent les services de la SDE, l’appel de charge important qui s’amplifiera, à coup sûr, dès la fin du mois de Ramadhan, avec l’arrivée des vacanciers, inquiète d’ores et déjà les citoyens. 

A.   Gana      

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