Les parents s'inquiètent

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Finalement, les lycéens des trois établissements, à savoir, lycée Ali Mellah, lycée Said Hamdani et le technicum Oudni Aomar Si Moh Nachid ont repris les cours mardi dernier. Au total, les élèves tous niveaux confondus, de la 1°AS à la 3°AS, ont perdu douze jours de scolarité. Au finish, aucune réponse n’a été donnée à leur revendication. Car, rappelons-le, ils ont décidé de recourir à la grève afin d’exiger de la ministre de l’éducation nationale de leur donner le seuil des cours à réviser pour le Bac. Seulement, au bout du compte, la première responsable du secteur inflexible à ce sujet n’a pas répondu à cette doléance.  » Nous allons encore patienter jusqu’à la fin du deuxième trimestre. Si on ne reçoit pas de réponse au sujet d’El Aâtaba et d’un temps suffisant pour les révisons, nous reprendrons les actions de rue », nous dira l’un des grévistes. Maintenant que les cours ont repris, ce sont les professeurs qui sont sous la pression.  » Pour le moment, rien n’a été décidé au sujet de la manière d’organiser la récupération des cours perdus. Comme d’habitude, l’option qui serait retenue est celle de sacrifier encore une semaine de nos vacances d’hiver. Ils ont perdu beaucoup de temps et voilà encore la grève annoncée par l’intersyndicale qui arrive. Vraiment, nous sommes perturbés « , nous confiera un professeur ayant requis l’anonymat. De leur côté les parents sont inquiets.  » Cette grève a trop duré. Mais, la responsabilité nous incombe parce qu’il fallait essayer d’intervenir dès le premier jour. Force nous a été donnée de constater que même après près d’une quinzaine de jours de grève, les parents ne se sont pas manifestés. C’est une démission totale », nous avait répondu un parent dimanche dernier alors que les élèves refusaient de rejoindre les salles de cours.  » Comment se fait-il que votre fils ou votre fille sèche les cours durant dix jours et que vous ne réagissiez pas? », nous interrogera un autre parent venu au lycée Ali Mellah le même jour. Les trois lycées comptent plus de deux mille cinq cents élèves. Si on compte le nombre de parents d’élèves venus les assister, on les comptera sur le bout des doigts d’une seule main. Cela ne veut pas dire aucunement qu’il faudra accuser tous les parents de désertion totale.  » Maintenant qu’ils ont perdu tant d’heures de cours, nous allons payer la facture », nous expliquera ce médecin de profession.  » Déjà durant l’année scolaire, nous devons leur payer des cours de soutien. Actuellement, avec ce retard, nous devrons payer encore plus », enchaînera cet interlocuteur. En tout cas, même s’il n’y a pas eu de grève, il n’échappe à personne de voir les samedis matins ou encore les vendredis, ces cohortes d’élèves tous paliers confondus prendre d’assaut ces garages ouverts justement par des professeurs pour cette autre mission supplémentaire en plus des horaires effectués réglementairement dans les écoles, dans les collèges et dans les lycées.  » C’est un dictat imposé par le cours des choses. Si vous ne payez pas des cours à votre fils ou à votre fille, en cas d’échec, vous aurez des remords. Quitte alors à consentir ces sacrifices », conclura le dernier interlocuteur.

                                 Amar Ouramdane

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