Après près de 17 heures de jeûne, la population de la daïra de Maâtkas peine à rompre avec la monotonie de la journée. Elle n’a aucun moyen de passer d’agréables soirées, en ce mois de Ramadhan, tombé en pleine saison estivale. Ni galas artistiques ni cinéma ni théâtre ni encore des activités sportives qui pourraient permettre aux habitants de récupérer des longues journées de jeûne et de chaleur.
A souk El Khemis ou à Souk El Tenine, encore moins dans les villages, les habitants n’ont que les ruelles étroites, poussiéreuses et les cafés maures pour passer leur temps.
Les citoyens sont condamnés aux parties de dominos et de cartes. D’autres optent pour les jeux de hasard, le loto jusqu’au shour. D’autres vont à la mosquée pour les prières de tarawih. Pourtant, une maison de jeunes existe à Maâtkas, mais aucune activité culturelle n’y est organisée. Le foyer de jeunes de Souk El Tenine est lui aussi fermé et ne joue pas le rôle qu’il est censé jouer. Un quinquagénaire de Souk El Tenine nous dira : « Nous n’avons ni salle de cinéma, ni salle de théâtre et aucune activité culturelle n’est organisée pour nous permettre de veiller agréablement. Certains vont à la mosquée, d’autres au café tandis que la plupart déambulent dans nos étroites et sales ruelles jusqu’à l’heure du Shour. La direction de la culture nous a complètement oubliés, autrement elle aurait pris la peine d’organiser quelque activité pour casser cette monotonie qui nous gangrène à longueur de l’année mais plus spécialement en ce mois sacré ». Beaucoup de citoyens de Maâtkas et de Souk El Tenine se déplacent au chef-lieu de la wilaya, pour profiter des activités qui y sont organisées par la direction de la culture, le théâtre régional et l’APC Tizi-Ouzou.
D’autres encore se rendent aux Ouadhias où les veillées sont très bien animées. Mais sachant que la situation sécuritaire n’est pas complètement assainie, les déplacements de nuit ne sont tout à fait rétablis dans les mœurs de tous les citoyens. Beaucoup préfèrent donc se cloîtrer dans leurs lieux de résidence.
H . T.