Le grand oral chez Bouazghi

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C’est le grand oral pour les directeurs de l’exécutif de la wilaya de Tizi-Ouzou. Pas de congé.

Le wali, Abdelkader Bouazghi, semble décidé à continuer dans la cadence insufflée depuis son arrivée à la tête de la wilaya. Depuis dimanche, il auditionne ses directeurs, un à un, pour faire le point à chaque secteur. C’est dire qu’au cabinet de wilaya on est bien loin du relâchement qu’on pouvait imaginer, au lendemain de la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal dans la wilaya, le 16 juillet dernier. Bien au contraire ! À peine cinq jours plus tard, Bouazghi reçoit, depuis dimanche, les directeurs pour un exposé de la situation qui prévaut dans chaque secteur.  « Ce n’est pas une chose nouvelle. Il l’a déjà fait l’an dernier, mais c’est vrai que ce n’était pas avec cette ampleur », dit une source proche de la préparation de ces rencontres. La nouveauté cette année, c’est que Bouazghi a élargi, dit-on, ces rencontres aux organismes financiers. On parle, en effet, de la présence de représentants du Trésor public et de contrôleurs financiers, dans le but de les inviter à contribuer à faciliter les démarches administratives en vue d’achever les réalisations dans les délais prévus. « Des rencontres de ce genre aident beaucoup à d’abord relancer la communication entre les différentes parties, et, surtout, à briser certaines réticences sources de blocages », explique une voix autorisée qui met en exergue les points positifs de ces auditions sans en dire plus. Cela dit, il semblerait que toutes les auditions enregistrées jusque-là n’ont pas été concluantes pour tout le monde. C’est le cas, ébruite-t-on, de la première qui aurait vu le DLEP essuyer de vives remontrances de la part du wali. Ce dernier aurait fait de vifs reproches à son directeur, en charge de « certaines opérations qui traînent pour manque de suivi et de rigueur». Il s’agit surtout, précise-t-on, « d’opérations qui pourraient retarder la rentrée ». Le directeur des ressources en eaux, qui lui avait été reçu, lundi dernier, n’a également pas suscité la satisfaction de M. Bouazghi, qui aurait mal apprécié « l’autosuffisance » de son directeur. « Le secteur a besoin d’innover et d’avancer continuellement. On ne doit jamais se satisfaire de ce qu’on a atteint. Un responsable ou un gestionnaire se doit d’avoir toujours de l’ambition pour son secteur et de se projeter dans le meilleur». La séance n’a pas été de tout repos non plus pour la directrice de la formation professionnelle, Mme Guendoud, partante du reste pour Bordj Bou Arreridj. Il se disait déjà que le sort de cette dernière était scellé depuis déjà un certain temps, et l’exposé qu’elle a présenté avant-hier, n’a pas été pour changer quoi que ce soit à la sentence de son départ, désormais confirmée. Le wali a surtout mal admis qu’une opération lancée officiellement, au profit de son secteur, lors de la visite du ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia en juillet 2012, reste à ce jour au point zéro. « C’est de l’immobilisme ! Ça n’a pas d’autres noms ». La conclusion est lâchée. La même voix reconnaît « une certaine reprise dans le rythme » à la directrice, mais « qui est venue très tardivement ».  Après que les deux wilayas, à savoir Tizi-Ouzou et Bordj Bou Arreridj aient, chacune de son côté confirmé officiellement la mutation. Mme Guendoud devrait donc faire ses valises dans les tous prochains jours. À l’inverse, le nouveau débarqué le DJS, semble, lui, avoir déjà conquis les faveurs du wali, combien même le chantier du nouveau stade qui traîne pouvait constituer une tâche grise dans la situation qui prévaut dans ce secteur de la jeunesse et des sports.  « C’est vrai qu’on a l’impression que ce chantier est un indicateur potentiel de l’état de santé du secteur, mais n’empêche que des avancées ont été réalisées». Et le wali semble s’en réjouir et retrouver l’optimisme. Le DJS, reçu mardi dernier, aurait surtout su exposer un état des lieux qui rompt avec le flou qui persistait dans ce secteur. « Le wali a une vision plus claire de la situation».  Ce n’est pas encore la grande satisfaction dans le secteur de la santé mais le DSP par intérim, Salmi Farid, qui a hérité d’une situation catastrophique, née de quatorze années de gestion décriée de Djamel Chaguetmi, n’a eu droit, lui aussi, qu’a des encouragements de la part du wali, indique notre source. Le wali a relevé et « pris acte des efforts fournis ». M. Salmi avait été reçu le même jour que le DJS, soit mardi. Hier mercredi, c’était autour des directeurs de l’environnement, de la culture et de l’action sociale de passer leur oral devant le wali.  Le DAL était également concerné.

D. C.

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