Les élus à l’APC de M’Kira n’arrivent plus, pour diverses raisons, à gérer la distribution d’eau dans leur municipalité.
Les dernières contestations, d’abord des villageois d’Imâandène, puis de ceux d’Imlikchène et enfin des habitants d’Ath Messaoud, ont poussé les responsables municipaux à écrire une correspondance, dont nous détenons une copie, aux responsables du secteur de l’hydraulique, dans laquelle ils ont signalé que la situation est devenue ingérable. « C’est le point noir auquel nous faisons face. Il est impossible de répondre aux doléances de nos concitoyens, car les causes des pénuries d’eau sont nombreuses », nous confiera un membre de l’exécutif communal. Dans la correspondance en question, les élus ont sollicité l’ADE et tous les services concernés pour intervenir incessamment afin de gérer l’eau dans cette commune. Pour illustrer les manques d’eau, les rédacteurs du document ont fait ce constat. Dix villages sont alimentés à partir des deux réservoirs de Tighilt Bougueni d’une capacité de 500 mètres cubes chacun. Trois autres réservoirs d’une capacité de 200 mètres cubes chacun, sis à Akkerrouch Oufella, à Iziyanène, à Si El Hadj Ouâllel et Imlikchène, alimentent le reste. Quant au village Ath Messaoud, il est alimenté par une conduite vétuste présentant de nombreuses fuites. Par ailleurs, le village de Tamdikt est alimenté à partir de la SR 4 sur les hauteurs de Tizi-Gheniff. C’est dire que dans cette municipalité en plus du manque d’infrastructures hydrauliques, la quantité d’eau pompée des forages ou de la SR 4 n’arrive pas en totalité dans ces réservoirs sachant que d’énormes quantités d’eau partent dans le vide. L’exécutif de M’Kira dira, dans son document, que seule l’ADE qui a les moyens de gérer ce secteur en adoptant un programme de distribution équitable. Malgré les réunions tenues, à ce sujet, avec les responsables du secteur et du chef de daïra, la situation n’a pas changé d’un iota, regrettent les élus dans leur document.
Amar Ouramdane