Rabah Asma met le feu

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La Maison de la culture Ali Zamoum de Bouira avait rendez-vous, avant-hier jeudi, avec la star de la chanson kabyle, Rabah Asma. 

Ainsi, et après avoir reçu le mythique groupe des Abranis, toujours dans le cadre des soirées ramadhnesques, le public Bouiri s’est délecté d’un Show grandiose, comme seul Rabah Asma peut en offrir. C’est en centaines que les fans ont fait le déplacement, pour renouer avec la voix mélodieuse et les rythmes endiablés de leur chanteur fétiche. La salle de spectacle de la Maison de la culture s’est révélée, une fois de plus, trop exiguë pour les contenir. Vers les coups de 22h, la salle était pleine comme un œuf et l’assistance n’espérait qu’une seule chose, apercevoir son idole. Mais comme pour les faire languir davantage, la direction de la culture a décidé de programmer en première partie une jeune artiste locale du nom de Nesrine. Cette dernière a interprété des chansons kabyles, rai et chaoui et le public n’a pas manqué de générosité en l’encourageant avec des salves d’applaudissements à chacune de ses interprétations. Cette jeune chanteuse a pour ainsi dire chauffé l’assistance en attendant que la vedette attendue fasse son apparition. C’est vers les coups de 23h que Rabah Asma est monté sur scène, sous un tonnerre d’acclamations « Rabah, Rabah, Rabah! », avant d’entamer son spectacle, en compagnie de son orchestre attitré. Il lança à son public un « Azul Tubirets ! Azul Fellawen, Saha Ramdhannwen! ». Ces mots mirent le feu à la salle. Par la suite et guitare en bandoulière, l’artiste a, dans le pur style qui a fait son succès, un savant mélange de simplicité et de rythme endiablé envoûtera littéralement l’assistance. L’interprète de la célèbre chanson Ines-Ines, égrainera, un à un, les plus grands tubes de son riche répertoire.  Dès les premières notes,  les quatre coins de la salle ont vibré. Tour à tour,  « Ouayvenou », « Oursekkar », « Anfassen » et « Rouh athamzi », furent interprétées pour le plus grand bonheur du public présent. Ce dernier, à chacune des chansons, explosait de joie et exultait de plaisir, pris dans une ivresse indescriptible. Des personnes de tous âges, même des plus avancés, ne purent résister à l’ambiance et n’ont cessé de se déhancher au rythme des mélodies entraînantes. Les paroles étaient toutes connues de l’assistance qui répondait, en chœur, au chanteur. Après un court entracte, l’artiste enchaînera avec des titres moins célèbres comme « Sah ahirayim »,      « Akhalkhal’’ et « Aya mkhikhiw », toutes les chansons qui ont fait la renommée de Rabah Asma. L’artiste semblait comme ‘’habité’’ par les esprits de la scène, il s’est donné à corps perdu à son public, guitare à la main et visage ruisselant de sueur. L’artiste et ses fans étaient en osmose, en parfaite communion. La star de cette soirée ramadhnesque, a gratifié ses fans d’un medley, de son nouveau produit intitulé « Les Années d’or », disponible dans les bacs depuis plus deux mois, dont l’enregistrement a été réalisé dans un studio, sur les hauteurs de Ben Aknoun. Un réarrangement de ses anciens titres. Les admirateurs de l’artiste, même les plus aficionados, ont adoré cette ‘’mise à jour’’, et ils en redemandaient encore et encore. Ces derniers, et au terme de plus de deux heures de show, ont, pour la énième fois, réclamé l’inoubliable et incontournable « Ines-Ines », l’un des tubes qui a fait décoller Rabah Asma, à la tête du hit parade dans les années 90. Aussitôt demandé aussitôt fait ! Cette chanson a littéralement mis la salle en ébullition. A la fin du show, les spectateurs étaient comme sur un petit nuage et ne voulaient pas en redescendre. 

   

Ramdane. B.

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