Triste sort que celui réservé au cimetière chrétien de Sidi Aich. En effet, l’état de cette sépulture, située sur les hauteurs de la ville, confine au drame : clôture détériorée, caveaux éventrées, pierres tombales arrachées. Aucune de la dizaine de tombes que renferme le cimetière ne semble avoir échappé aux actes de profanation et de vandalisme. Le défaut d’entretien aidant, toutes les allées sont envahies par des herbes folles, tandis que des déchets hétéroclites jonchent le parterre. A l’évidence, le site sert de refuge pour les accrocs de mousseuses. En témoigne ce patchwork de packaging en verre et autres canettes de bière qui « écument » les coins et les recoins de l’enclos. « L’Etat se doit d’assumer ses responsabilités. A défaut de pouvoir assurer le gardiennage du cimetière, on pourrait procéder au rassemblement des restes mortuaires de tous les cimetières communaux dans une sépulture unique etce, pour mieux les mettre à l’abri », préconise un citoyen de Sidi Aich.En attendant une hypothétique, mais néanmoins salutaire réaction des pouvoirs publics, des quidams poussent l’indélicatesse et la désinvolture à son paroxysme. En effet, nous signale-t-on, des hurluberlus utilisent le cimetière comme parc à bestiaux. « On voit régulièrement des gens y aller faire paitre leurs moutons. Cette pratique se donne surtout à voir à l’approche de la fête du sacrifice », temoigne un autre citadin. Tant qu’à faire !
N. M.