Le grand village Aït Saïd, chef-lieu communal de la localité de Mizrana, vit, depuis trois jours, au rythme des soirées ramadhanesque théâtrales.
Juste après la rupture du jeûne, l’ensemble des villageois, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, convergent vers l’école primaire du village pour assister à la présentation de pièces théâtrales, le tout dans une ambiance de retrouvailles et de convivialité. Des troupes locales qui s’illustrent dans le domaine de quatrième art égayent les présents. D’autres troupes de théâtre, invitées, viennent d’autres localités de la wilaya de Tizi-Ouzou afin d’apporter leur touche à ses soirées ramadhanesque. Les organisateurs, des membres du mouvement associatif, avec le concours de l’APC, ne lésinent pas sur les efforts pour être à la hauteur des attentes du public. Il faut dire que la réussite des soirées théâtrales, l’année passée, n’a fait que stimuler les organisateurs qui récidivent, cette année, au grand bonheur des familles et des habitants de la commune de Mizrana, qui se morfondaient, des mois durant, dans une extrême monotonie. En plus des habitants de chef-lieu communal, des citoyens des villages limitrophes se déplacent pour assister ces soirées théâtrales qui ne baissent rideau qu’à des heures tardives de la soirée. L’initiative de ramener le théâtre dans les villages semble porter ses fruits. Rien qu’à voir le l’engouement suscité pour s’en rendre compte. C’est la meilleure façon, en effet, d’inculquer les vertus du quatrième art chez les jeunes. Les comédiens et les metteurs en scènes, quant à eux, y trouvent une bonne opportunité pour s’affirmer et se forger une expérience qui leur ouvrira les porte du professionnalisme. D’ailleurs, des comédiens en herbe ne cessent d’étonner l’assistance et d’affirmer leur talent.
Zahir Fellas