Le DAS montré du doigt

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Le président du comité de wilaya de Tizi-Ouzou du Croissant Rouge Algérien, M. Samir Bouaziz, fait part, dans une déclaration rendue publique, de son indignation et de sa colère à l’encontre du  directeur de la solidarité et de l’Action sociale de la wilaya (DAS). 

Il lui reproche, entre autres, son refus d’octroyer une aide alimentaire aux restaurants Rahma ouverts par le CRA dans différentes localités de la wilaya, ainsi que son manque de tact et de respect envers l’organisme. Selon M. Bouaziz, le directeur de la DAS aurait tenu « un vocabulaire de rue lors d’une réunion à laquelle, ont également pris part, M. Khaled Boutaba, secrétaire général de l’organisation des victimes du terrorisme de la wilaya, M. Derridj, responsable du mouvement associatif au niveau de la DAS, ainsi que M. Kernou.« Nous somme au 19ème jour du mois sacré du Ramadhan, et au jour d’aujourd’hui, nous n’avons reçu aucune aide de la direction de la Solidarité et de l’Action Sociale. L’aide alimentaire nous a été tout bonnement, refusée. Nous ne pourrons faire fonctionner nos restaurants Rahma que 10 à 15 jours, pas au-delà », ajoutera M. Bouaziz, qui se dit avoir été outré par le langage que le directeur de la DAS lui avait tenu. « C’est le genre de mots utilisé dans la rue par les petits caïds des quartiers (chriki, sahbi, rak tayeb…). Ça en dit long sur le genre de personne qu’il est réellement », dira notre interlocuteur qui assène de la sorte : « Au lieu « d’un bureaucrate de ce genre » à la tête de la DAS, il faudrait plutôt un homme de terrain. L’humanitaire demande un homme, terre à terre, qui na pas peur d’aller au charbon…». Le président local du CRA nous informera, par ailleurs, que lors de cette réunion, le DAS leur avait proposé « une solution, à prendre ou à laisser, qui consisterait en une enveloppe financière qu’il remettrait au CRA deux ou trois mois après l’Aïd El Fitr, après que les factures et les bons lui soient présentés et, bien entendu, après étude et visa du contrôleur financier. » « À quoi servirait cette enveloppe après la fin du mois du Ramadhan ?! Nos restaurants Rahma risquent de fermer faute d’approvisionnement en produits alimentaires. En ce mois sacré de Ramadhan, notre organisme est censé se préoccuper des besoins des pauvres et des nécessiteux et tenter de leurs porter secours et assistance, et non pas de se soucier de tracasseries administratives! » Soulignera M. Bouaziz.« Mais comment avoir des factures, déjà que nous achetons à crédit ? De plus il y a déjà une convention qui n’a pas été respectée et des obligations non honorées par sa direction envers le CRA, notamment une somme de 17.000.00 DA. Elle avait servi à la couverture des frais inhérents aux sorties des enfants démunis au niveau des plages de la wilaya, une opération qui date de 2007 ». Samir Bouaziz,  ajoute que le DAS leur a dit textuellement : « C’est ma dernière année à Tizi-Ouzou et je n’ai rien à vous donner, sauf si vous avez une instruction du wali ou de Mme la ministre de la tutelle. L’khir kaïne, bessah djibli taâlima teddi esselâa, ya h’bibi…» M. Bouaziz dit alors s’en « remettre au premier magistrat de la wilaya afin qu’il intervienne pour qu’il somme son directeur d’exécutif de débloquer l’argent nécessaire pour le fonctionnement des restaurants Rahma, qui revient de droit aux nécessiteux qui en ont grandement besoin». Pour rappel, le CRA de Tizi-Ouzou a ouvert six restaurants Rahma (100% CRA) au chef-lieu de la wilaya. Il en a aussi ouvert dans différentes localité et daïras. À travers ses comités locaux, le CRA distribue quotidiennement 1800 repas. Une grande opération de circoncision est également au programme, avec 100 enfants démunis du chef-lieu de la wilaya et plus de 3500 dans les autres localités. C’est du moins ce qu’indique M ; Bouaziz.

Karima Talis

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