Le projet des 130 logements lancé

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Fondée par les colons en 1880, la ville de Seddouk, chef-lieu de commune et de daïra, se développe à une grande vitesse en matière d’habitat. Elle a bénéficié en 2011, d’un projet de 130 logements sociaux relevant de l’OPGI qui seront implantés dans un endroit adéquat, bien aéré exposé au soleil et situé près de la RN74, entre la zone d’activités et le village El-Mizab. Le projet a été confié à une entreprise qui vient d’entamer les travaux. La daïra de Seddouk englobe quatre communes, dont trois, à savoir M’Cisna, Amalou et Bouhamza, sont confrontées à l’écueil du foncier qui ne leur permet pas de prétendre à la construction de logements urbains. Un handicap qui favorise la commune de Seddouk qui possède des terrains fonciers, issus des expropriations des terres appartenant aux insurgés de l’insurrection d’Avril 1871, versées au domaine public au lendemain de l’indépendance. Quatre cités urbaines ont vu le jour, depuis l’indépendance, englobant environ un millier de logements dont la plus importante n’est autre que la cité Bouhia qui compte, à elle seule, plus de 500 logements, tous types confondus. Par ailleurs, des promotions immobilières, initiées par le privé notamment les enseignants et les fonctionnaires qui se regroupent et bénéficient de l’acquisition de terrains de l’APC, pullulent également. Les villageois des communes environnantes, telles que Béni Djellil, Béni Maouche, Bouhamza&hellip,; confrontés à la dureté de la vie dans leurs villages, enclavés, viennent s’installer à la ville de Seddouk. Les cités de celle-ci, considérées comme des constructions illicites durant les années 80, sont, aujourd’hui, régularisées par des certificats de possessions. Elles ont bénéficié de projets structurants comme le gaz de ville et l’électricité. Par ailleurs, les habitants de cette ville signalent le manque des commodités les plus élémentaires et indispensables. Les ruelles étroites sont au stade de pistes ravinées par les eaux pluviales, en hiver. Pour l’AEP, les habitants utilisent le système « D » en mettant les mains aux poches pour raccorder leurs foyers aux réseaux d’eau potable et à celui d’assainissement. «Nous nous débrouillons pour réaliser les réseaux d’eau potable et d’assainissement. L’APC ne répond pas à nos doléances. Nous marchons encore sur la gadoue en hiver et nous inhalons la poussière en été », dira un habitant de la cité d’urgence. Et d’ajouter pour exprimer son ras-le-bol quant à cette situation : « Dans ces cités, la plupart des habitations ne sont pas achevées ».            

L. Beddar  

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