C’est déjà l’aïd !

Partager

À quelques jours de la fin du mois de Ramadhan, les trottoirs des villes et même ceux de certains grands villages, sont couverts de jouets.

Si certains endroits sont encore occupés par les vendeurs occasionnels de grillades, les autres sont pris d’assaut par les vendeurs de jouets. À Tizi-Gheniff, depuis le début de la dernière dizaine du mois sacré on n’y peut plus se frayer un chemin d’autant plus que ces  » étals » sont encombrants. Les parents font déjà face aux préparatifs de cette fête avant même d’avoir arrêté la facture du mois de Ramadhan. Des voitures électriques, des véhicules militaires en miniature, de grandes poupées et beaucoup d’autres gadgets importés d’ailleurs, notamment des pays asiatiques, sont proposés sur les trottoirs. Les prix varient d’un marchand à un autre, d’une qualité à une autre et d’un modèle à un autre. Ce que nous avons pu retenir en approchant les vendeurs c’est qu’un père peut dépenser jusqu’à deux mille dinars pour l’achat d’un jouet. « C’est la fête. On ne doit pas priver nos enfants de ces jouets. Dans notre quartier, c’est tout le monde qui gratifie les siens. L’Aïd pour les enfants c’est les jouets », dira une mère de famille de la cité du 5-Juillet. Et d’ajouter « Je vous assure que j’éprouve un grand plaisir de voir ma petite fille tenir dans ses bras cette poupée qui a presque la même taille qu’elle d’autant plus qu’elle est ma première. Je l’ai payée à huit cents dinars ». En dépit de la cherté de la vie, les parents consentent des sacrifices en faisant ces caprices à leur progéniture. Aussi bien les grands que les petits fréquentent ces lieux. En tout cas, cela fait aussi de l’ambiance. « C’est la fête des enfants. Ils doivent jouer et s’amuser. Et c’est l’essentiel », ajoutera la même personne. Les autres endroits qui ne désemplissent pas, en ces derniers jours du mois de Ramadhan, sont les magasins de vêtements pour enfants. Les familles sortent et achètent sans parfois compter. « Nous avons passé tout le mois à  chômer. Il est temps de rentabiliser notre commerce. C’est un début prometteur notamment en ce qui concerne les habits pour enfants. Les recettes quotidiennes sont bonnes. Espérons que cela va pour le mieux durant les quatre prochains jours », nous répondra tout simplement un propriétaire d’un magasin de vêtements achalandé du centre-ville qui s’occupait de sa clientèle. Saignée ou pas saignée, le citoyen ne déroge pas à ses habitudes. 

Amar Ouramdane

Partager