Stationnements anarchiques

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À Aïn Bessam, le problème du stationnement est plus que jamais d’actualité. Au centre-ville, la police veille au respect des règles de stationnement. Nombreux sont ceux ayant été verbalisés depuis le début du mois de Ramadhan. Cependant, quand on s’éloigne du centre-ville, l’anarchie règne en maître absolu. Les automobilistes se permettent ainsi de se garer n’importe où. Même sur les trottoirs. « Des accidents sont enregistrés au niveau de la ville à cause des stationnements anarchiques. Mohamed, un enfant âgé de 10 ans a failli perdre sa jambe, cette semaine, à cause d’une voiture vient de garer sur le trottoir dans un boulevard près de l’hôpital », nous dira un résident de la cité Ecotec. D’après les citoyens de cette commune, ce n’est là qu’un cas parmi tant d’autres. «Le boulevard est déjà dangereux. Il a plusieurs virages. Les automobilistes, eux, compliquent la situation davantage en garant leurs voitures sur les trottoirs. Nous en souffrons plus particulièrement le jour du marché hebdomadaire, car les automobilistes garent leurs voitures n’importe où… c’est une catastrophe», témoignent-ils. Ce phénomène est devenu fréquent surtout au niveau des quartiers populaires. On voit ces voitures garées sur les trottoirs dans les quartiers les plus fréquentés par les citoyens, comme Les Tours, Aradh Saleh et L’Ecotec. « Le soir, nous n’avons même pas la possibilité de rester debout et discuter tranquillement sur les trottoirs avec nos amis, à cause des voitures qui ferment les passages», confie un habitant du quartier Les Tours. Et d’enchaîner : « Les gens ne respectent pas les règles du stationnement, bien que les plaques de signalisation routière soient bien mises en évidence. Ils mettent ainsi la vie des piétons en danger ». L’intérêt que portent les automobilistes aux trottoirs trouve son explication dans la multiplication des parkings sauvages. «À chaque tournant, je tombe sur un parking improvisé sur la voie publique par un groupe de jeunes. Je dois payer entre 35 DA et 50 DA pour qu’ils me surveillent ma voiture, sinon ils ne me laissent pas garer ou, au pire, ils casseront le véhicule si je cherche à leur faire la tête. Maintenant, je stationne sur le trottoir à la vue de tout le monde. Bien que ce geste représente un danger public. On n’a pas vraiment le choix», déclare un automobiliste. Le manque d’espace de stationnement et le laisser-faire des autorités concernées encouragent l’anarchie en matière de stationnement.      

Oussama K.

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