Regain de violence islamiste à l’est de Boumerdès. Cinq personnes dont quatre gendarmes et une jeune fille, ont été blessées, hier en début d’après-midi, suite à un attentat à l’explosif au niveau du centre urbain de Baghlia. L’acte ignoble s’est produit précisément sur la RN 25, à proximité du nouveau CEM de la commune. Enfouie aux abords de ce tronçon de route qui mène vers l’ex-Rusuccurus, une bombe artisanale aurait été actionnée à distance par des terroristes ou leurs relais, au passage d’une patrouille de la gendarmerie nationale. Les éclats de l’engin explosif ont blessé légèrement, a-t-on signalé pas moins de quatre éléments de la brigade de la gendarmerie, qui aurait eu pour mission à cet instant précis d’escorter des détenus de droit commun jusqu’au tribunal de Dellys. Peu après, les quatre gendarmes ont été évacués vers la polyclinique de Baghlia où ils ont reçu des soins appropriés. Mais le cas de la jeune fille de 23 ans, qui était de passage au moment de l’explosion, est jugé plus grave. Touchée au dos et aux hanches, selon certaines sources, elle a été admise au pavillon des urgences de l’hôpital de Dellys avant d’être transférée, en milieu d’après-midi, vers une structure sanitaire spécialisée de la périphérie. Survenant à moins de cinq jours après l’attaque, ayant coûté la vie à trois policiers à Azzefoun, donc encore une fois en Kabylie maritime, cet énième attentat à la bombe est attribué à l’un des commandos de la phalange sanguinaire d’El Ansar. Agissant par traîtrise et recourant souvent à la tactique des bonbonnes meurtrières, ces groupuscules d’islamistes ont, comme à l’accoutumée, planifié ce coup d’éclat pour faire diversion au moment où des dizaines de leurs acolytes sont encore encerclés au niveau des zones sensibles avoisinantes.
Salim Haddou