La crise qui couve depuis plus de six mois, au sein du Rassemblement National Démocratique tend à prendre d’autres proportions.
Dans un communiqué adressé au Secrétaire général par intérim du parti, M. Abdelkader Bensallah, dont une copie nous a été remise, les élus, militants et cadres à l’échelle locale, de cette formation politique, refusent « catégoriquement » la présidence collégiale proposée par l’instance nationale du parti. Ce mode de gestion, a été décidé suite à l’éviction du désormais ex-coordinateur de wilaya par intérim du RND et vice-président à l’APW de Bouira, Saïd Lamouri. Selon les contestataires, cette forme de présidence permettrait le retour des « dinosaures et de l’arrière garde du parti ». Un peu plus loin dans ce document, les protestataires disent avoir décidé de fermer le siège du bureau de wilaya, en signe de protestation, contre ce qu’ils ont qualifié de « décision arbitraire prise à l’encontre des militants et sympathisants du RND ». Dans le même communiqué il est indiqué que des mesures ont été prises par le bureau national, afin que le « dossier Bouira », soit définitivement clos, et ce, lors de la réunion nationale, qui s’est tenue le mois dernier. Toutefois et d’après les protestataires, ces mesures n’ont pas été suivies d’une application effective. Ceci aurait pour origine, selon les rédacteurs du communiqué « les manœuvres mal saines », d’un membre du bureau national du RND, qui aurait tendance, selon les auteurs du communiqué à « fourrer son nez », dans les affaires du bureau de wilaya, pour des fins « inavouées », indiquent-ils. Les membres de la présidence collégiale en prennent également pour leur grade, car ils sont accusés par les contestataires d’être des « opportunistes de la dernière heure et ils ne possèdent pas même pas une carte d’adhérent remontant à 4 ans. Par conséquent, nous nous référons à l’article 11 de la charte de notre formation, dans le but de destituer ces usurpateurs », soulignent-ils encore. Enfin, les auteurs du dit communiqué en appellent au SG par intérim du RND, afin qu’il reste « fidèle aux valeurs du parti et qu’il garantisse la stabilité de ses structures à l’échelle de Bouira ». Ils l’exhortent également à « revoir le mode de présidence décidé car il ne sert qu’une poignée d’individus et exclut la majeure partie des militants, sympathisants et cadres de notre parti ». Pour rappel, au mois de février dernier, ces mêmes militants avaient saisi M. Abdelkader Bensallah, secrétaire général intérimaire du parti, dans l’optique d’écarter M. Lamouri Saïd, l’ancien coordinateur de wilaya. D’après certaines sources proches du RND à Bouira, la grogne qui est en train de s’installer au sein de cette formation politique est partie pour durer. En effet, et selon nos informations, ce mode de gestion, à savoir la présidence collégiale, est un « choix de circonstance », en attendant que le futur SG du parti soit désigné chose qui ne se fera pas avant le mois de décembre prochain.
Ramdane B.