Des herbes folles avaient envahi les espaces verts et tous les recoins de la cité. Ayant séché au soleil de plomb, celles-ci, en plus d’enlaidir le panorama, étaient devenues une menace pour les habitations. En effet, elles pouvaient être la cause d’éventuels départs de feux. « A la fin de chaque printemps, nous organisions des volontariats et nous faisions disparaître toutes ces herbes sèches. Cette année, nous avons été un peu bousculés par le Ramadhan. Nos jeunes n’ont pas pu s’en débarrasser plus tôt. Nous avons retardé quelque peu l’opération », nous répondra un jeune de la cité des 64 logements. Et de poursuivre : « voilà maintenant c’est fait. Nous avons tout arraché. Nous avons également ramassé les différents détritus en tas et nous attendons la nuit pour les brûler ». Effectivement, munis de pelles, de râteaux, de bêches et de petites pioches, tous les jeunes de la cité étaient là. Ils ont mis du cœur à l’ouvrage. Même les moins jeunes étaient de la partie. Ils se sont chargés d’arroser les arbres qu’ils avaient eux-mêmes plantés, il y a de cela quelques années. « Nous envisageons de clôturer ces espaces. Nous prévoyons également de réaliser un petit potager », ajoutera un autre jeune. Dans ce quartier, le ton est donc donné : on ne badine pas avec la propreté des lieux. De jolis bacs, achetés par les associations de la cité des 64 logements et de la cité Malakoff, ont également été installés. « Ce n’est pas pour remporter un quelconque prix, mais nous nous voulons juste vivre dans un endroit propre et joli. Nous espérons donner l’exemple aux autres », nous dira cet ingénieur de formation, l’un des initiateurs de cette action.
Amar Ouramdane