Certains bénéficiaires de lots se sont volatilisés, d’autres ont changé d’activité, d’autres encore y ont construit des habitations, alors que certains ont transformé leurs lots en oliveraies.
Pour relancer la dynamique économique à travers la wilaya de Tizi Ouzou et surtout créer de la richesse et de l’emploi, le chômage étant un fléau qui gangrène la société, l’État a opté pour la création de zones d’activités, pour créer des emplois et donner de l’essor à l’économie locale. Plusieurs zones d’activités ont été annoncées depuis des années, dont 14 sont gérées par l’unité de gestion des zones industrielles (Divindus), alors que d’autres sont gérées par l’agence foncière ou les APC. Ces zones sont réparties en lots pour permettre aux opérateurs de monter leurs projets et lancer leurs activités. Mais c’est à partir de là que les blocages, tous azimuts, commencent. Des concessions antérieurs ont été attribuées mais les lots demeurent inexploités, des oppositions farouches concernant un nombre important de lots ont vu le jour. Les expropriés ne sont pas indemnisés, des lots attribués non actés, les zones d’activités ne sont ni viabilisées ni réhabilitées et malheureusement la liste des contraintes, d’embûches et de dysfonctionnements est encore longue. De ce fait, aucune zone n’est opérationnelle à 100%.
Les zones créées sont pour la plupart en jachère, les accès sont indisponibles, l’électricité, le gaz, la fibre optique et même l’assainissement ne sont pas réalisés ou partiellement. Pire encore, certaines zones d’activités, comme celle de Tala Athmane, sont transformées en décharges sauvages. Certains bénéficiaires de lots se sont volatilisés, d’autres ont changé d’activité, d’autres encore y ont construit des habitations, alors que certains ont transformé leurs lots en oliveraies. Les investisseurs les plus acharnés à monter leur projet dans la wilaya font face à une multitude d’entraves et de difficultés. Ils sont ballotés d’un service à un autre sans jamais voir le bout du tunnel. Pour relancer l’économie de la région, il faut, coûte que coûte, que l’État repense l’acte d’investir. Il est anormal que, parmi les 600 investisseurs inscrits, seuls 50% d’entre eux aient pu monter leurs projets. Chose compréhensible lorsqu’on sait que les zones, dont certaines ont été créées depuis les années 1970, ne sont pas achevées à ce jour.
Hocine T.