ça bouillonne chez les financiers

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La fédération nationale des travailleurs des finances a annoncé une grève nationale de trois jours à partir du 9 septembre prochain. « Ce mouvement de grève intervient afin de dénoncer le silence du ministère des Finances qui continue à ignorer les revendications des 65 000 travailleurs du secteur», a expliqué le représentant de cette fédération. La fédération nationale des travailleurs des finances ne comptent pas s’arrêter là notamment si la requête des fonctionnaires ne sera pas prise en charge, après la tenue de ce mouvement de grève dès la prochaine rentrée sociale. Bien au contraire, ladite fédération, qui englobe 7 syndicats nationaux : impôts, trésor, domaines et conservation, cadastre, budget, office national des statistiques et inspection général des finances, veut aller plus loin dans sa lutte syndicale, en menaçant d’entreprendre une grève illimitée. Le secteur des finances risque, ainsi, d’être perturbé au cas où la tutelle ne répond pas favorablement aux revendications des travailleurs. Le représentant de la fédération en question a déploré le fait qu’ « aucune promesse des pouvoirs publics quant à l’amélioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs n’a été concrétisée à ce jour».

Il rappellera dans ce contexte que la dernière réunion, qui a eu lieu le 20 mars dernier avec le ministère des Finances, n’a pas apporté ses fruits. Leur première revendication concerne la dévaluation de l’Impôt sur le Revenu Global (IRG), progressif, qui peut atteindre jusqu’à 45 % pour les salaires de plus de 140 000 DA/mois. La fédération des travailleurs du secteur des finances, qui estime que les fonctionnaires restent « les premiers contribuables en Algérie », exige une « dévaluation de 70 % de cet impôt qui pèse lourdement sur les rémunérations ». Les travailleurs des finances revendiquent aussi la révision des régimes indemnitaires (corps techniques et corps communs), la création d’une nouvelle indemnité pour les deux corps au taux de 30 % et le rehaussement de la prime de rendement à 40 %. Ils demandent également « la mise en place d’une prime de départ à la retraite à l’instar des autres secteurs, la révision des statuts particuliers et la suppression de l’article 87 bis, l’ouverture d’une enquête sur la gestion de la mutualité générale des travailleurs des finances et la révision des modalités d’attribution de ses fonds, ainsi que la création d’un mécanisme de lutte contre la corruption, en mesure de les protéger et de prévenir le secteur contre toute tentative dans ce sens».    

L.O.CH

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