C’est dans une salle comble du tribunal d’El Harrach que s’est tenu hier le procès en appel de M. Ould El Hocine Mohamed Chérif.Après toutes les péripéties vécues (voir encadré) par cet ancien officier de l’ALN, voilà qu’il a été encore une fois victime d’un procès en diffamation pour “avoir osé transmettre au ministère des Transports un dossier interpellant les “qui de droit” sur le non-respect des normes de sécurité quant à l’apparition anarchiques des panneaux de signalisation à travers nos routes. Même après “usurpation” de son entreprise, Ould El Hocine estime que celle-ci est “son enfant”, “Je l’ai créée de mes propres mains et avec le cœur. Aussi ne pouvais-je assister, depuis que d’autres en ont pris les rênes, à un tel massacre”. Ould El Hocine explique que c’est à la vue de panneaux sur les autoroutes posés sans aucun respect des normes internationales de sécurité et d’esthétique, “que j’ai décidé de m’adresser aux autorités car pour moi, il était question d’assistance à personnes en danger (les automobilistes, Ndrl).” “Il n’omettra pas non plus de raconter à la juge présidente tout son passé fait de devoirs rendus au pays depuis les maquis de l’ALN aux postes de Consul général et d’ambassadeur qu’il avait occupés à l’indépendance. Ses deux avocats, MMes Lazhar Athmani et Houadjli Réda, se sont succédés pour non seulement défendre leur client, mais aussi pour retracer toutes les persécutions qu’il a eu à vivre depuis plus de 20 années. Ceci, tout en s’acharnant à expliquer qu’Ould El Hocine s’était attaqué à une personne morale et non physique, et il ne pouvait y avoir donc de diffamation. Apparemment convaincue des plaidoiries et des arguments juridiques avancés, la présidence déclarera sans hésitation aucune : “Baraa kamila”, soit la relaxe pour Mohamed Chérif Ould El Hocine.
Rachid Kaci