La zone d’activité : cheval de bataille des ex-candidats aux élections

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Ce sont 5ha de terres soit 50 000 m2 appartenant à une coopérative agricole qui ont été transférés en 1992 à l’agence foncière locale, organisme que les autorités locales de l’époque ont désigné comme promoteur et maire de l’ouvrage d’une zone d’activité créée dans le cadre de la promotion de l’investissement en milieu rural pour la création éventuelle d’environ 500 emplois, l’amélioration des ressources communales par le biais de l’import et la création de produits manufacturés qui profiteront en premier lieu au marché local. Celle-ci n’a pas atteint les objectifs escomptés !Implantée à un kilomètre de la ville de Seddouk sur un terrain légèrement accidenté, celle-ci est divisée en deux tranches. La première d’une superficie de 29500 m2 est repartie sur 16 lots et la seconde d’une superficie de 20500 m2 est fractionnée en 10 lots. La viabilisation nécessaire à l’accueil des projets et l’alimentation en eau et en électricité ont été réalisées par le promoteur dans les délais impartis.Ainsi tous les moyens matériels ont été réunis pour son démarrage éventuel dans de bonnes conditions, n’était ce la délivrance tardive des actes de propriété par les domaines. Cette entrave purement bureautique a freiné pour ainsi dire dans leur élan les investisseurs dont certains ont jeté carrément l’éponge en abandonnant les projets et se sont fait rembourser pour aller investir ailleurs, avons-nous appris du responsable de l’agence foncière locale qui justifie un tel retard par le transfert tardif de la propriété qui ne s’était fait que récemment. “Le transfert de la propriété du domaine agricole à l’agence foncière locale a eu lieu en 1998 pour la première tranche et en avril 2004 pour la deuxième tranche”, précisa-t-il.Les projets, prévus par les onze investisseurs qui avaient acquis les terrains, portent essentiellement sur la fabrication de matériel électrique, de lubrifiants, de chaussures et de pièces industrielles et mécaniques… 13 ans après, seule, une unité de fabrication de pièces mécaniques pour véhicules lourds à vu le jour et une autre spécialisée dans la commercialisation des lubrifiants dont le projet est en cours de construction.Cette commune d’une population d’environs 23 000 habitants est qualifiée de cité dortoir. Les nouvelles constructions pullulent à une vitesse effrénée que ce soit par l’effort individuel ou par les auto-constructeurs qui ont crée pas moins de sept cités qui ne sont pas des moindres. L’Etat n’est pas aussi en reste avec la construction d’environ 500 logements répartis sur 3 cités urbaines. Cette zone d’activité, une aubaine pour la commune, aurait été le fer de lance d’une dynamique économique qui aurait atténué le chômage endémique qui avoisine les 40% répartis sur l’ensemble de la population en âge de travailler, notamment la frange juvénile, si l’on croit les discours des prétendants à la magistrature municipale dont la plupart ont mis l’accent sur ce phénomène de la misère sociale.

L. Beddar

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