Baignade, détente et farniente

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Corniche verdoyante, falaises escarpées, prolongées par l’immensité glauque de la méditerranée, la baie des Aiguades offre un décor pittoresque qui électrise plus d’un.

Située entre deux caps avancés en mer, le cap Carbone au nord et le cap Bouak au sud, la baie des Aiguades n’est guère tourmentée par la houle du nord-est, ni par le clapotis des vents du sud-ouest, venant de la vallée de la Soummam. Cette protection naturelle la soustrait également du courant littoral qui va de l’ouest à l’est et qui est, de loin, le plus dominant sur nos côtes. Cette situation géographique particulière fait des Aiguades l’un des sites les plus prisés par les vacanciers. C’est au fond de l’échancrure, entre les deux caps, qu’est nichée la crique rocheuse des Aiguades. Avec ses innombrables sources d’eau douce et la proximité d’une forêt luxuriante, les Aiguades est un havre de bonheur qui attire, irrésistiblement, les visiteurs en quête de fraîcheur et de repos. Seul ombre à ce décor de carte postale, des détritus en tous genres, jetés, pêle-mêle, par des personnes insouciantes. Même la plage, couverte de galets, n’échappe pas à cette profanation, contrastant avec la profusion d’algues tapissant les rochers et la kyrielle de crustacés peuplant l’écosystème intertidal. En cette journée du mois d’août, le soleil est radieux, la mer est fort belle. C’est l’affluence des grands jours. Des cohortes d’accrocs de la grande bleue se délectent des plaisirs de la mer. Baignade et bain de soleil à volonté. On a vu des estivants distraits, oubliant sans doute que la mer se retire périodiquement, plonger dans 80 cm d’eau. Un groupe d’ados et de moins jeunes, plongent, à tour de rôle, d’un rocher haut de plusieurs mètres. Ils rivalisent d’audace, pour réaliser l’acrobatie la plus fantaisiste et la plus spectaculaire. Caprices de snobs, en mal de sensations insolites ou lubies de fous inconscients du danger ? A entendre des éléments de la Protection civile, leur principal « ennemi » reste la sottise humaine ! L’un d’eux nous rappelle le cas d’un jeune homme qui s’est retrouvé paraplégique, après s’être brisé le rachis cervical. Rançon de l’imprudence. Naturellement, le meilleur moyen d’être sauf, c’est de ne jamais se départir de sa vigilance. Mais combien sont les vacanciers à faire ce credo incitant à la raison ?

                   

N. Maouche

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