Une région qui bouge

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“La situation géographique de Ouaguenoun par rapport au chef-lieu de Tizi Ouzou, laisse penser qu’elle sera l’une des régions qui pourra connaître un sérieux développement”, nous dit Mourad un enseignant dans un établissement à Ouaguenoun. Tikobaïn est le chef-lieu de la commune de Ouaguenoun ; cette dernière est aussi une daïra qui regroupe en elle, les deux communes limitrophes, Timizart et Aït Aïssa Mimoun. En dépit de la situation de crise que traverse la Kayblie, cette région qui compte plus de 60.000 habitants, a connu ces dernières années, plusieurs réalisations, grâce auxquelles, elle commence à sortir de son sous-développement. Parmi ces réalisations, l’on cite l’élargissement et le revêtement du chemin de wilaya qui traverse cette région à partir de la sortie-est de Tizi Ouzou jusqu’à Tigzirt.Ainsi, la route qui relie Ouaguenoun à la commune de Timizart, a été revêtue, ajouter à cela, la réparation de plusieurs autres routes secondaires, telle que celle menant de Tikobaïn à Ighil Bouchen. Les améliorations, des infrastructures routières ont permis à la région de sortir de son enclavement et depuis la circulation des personnes et des biens ont connu une intensité remarquable. Par conséquent, la région connait un sensible développement économique, comme on peut le constater, de par ces nouveaux commerce, qui s’ouvrent chaque jour, ainsi que la création d’ateliers et de micro-entreprises.Toujours sur le plan économique, lors de la campagne électorale pour les élections municipales, certains partis, à l’exemple du FFS, ont réclamé la restitution de la zone industrielle de Tala Atmane : “Les terrains de son implantation appartiennent à Ouaguenoun, mais ladite zone dépend de la commune de Tizi Ouzou”, déclarent les protestataires. Dans la politique de logements, la région a connu la réalisation de plusieurs dizaines de logements à travers les trois communes. Dans le même cadre, un important projet a été inscrit à un programme quinquennal pour la relance économique. A titre d’exemple, l’on cite les programmes de construction de 180 logements sociaux à Timizart, 60 à Djebla, 50 à Tikobaïn et 40 à At Aïssa Mimoun. Lesdits programmes sont ex-tensibles comme ont tenu à nous le signaler les responsables de cette région. Selon ces autorités, la région étouffe de l’actuel PDAU (Plan de développement et d’aménagement urbain). “Le PDAU actuel est dépassé. Il ne répond plus aux aspirations économiques et sociales de la région, d’où la nécessité de sa révision”, nous dit un responsable au niveau de la daïra. Selon les mêmes responsables, le principe de sa révision a été retenu, mais jusqu’à présent, la promesse n’est pas tenue. A Ouaguenoun, l’on recense aussi beaucoup d’autres projets, tels que la réalisation d’une salle omnisports, à Tikobaïn, d’un CEM à Tamda, d’une unité de Protection civile, d’une sûreté de daïra, un centre CNAS, et la dotation d’une partie des communes de Ouaguenoun et de Aït Aïssa Mimoun, d’un raccordement en gaz de ville.A Aït Aïssa Mimoun, c’est un centre de santé, dont les travaux étaient à l’arrêt depuis 1990, qui a été achevé. Djebla, un village de 4000 habitant, limitrophe du chef-lieu, l’on a consacré un projet d’aménagement urbain, dont l’enveloppe financière est de près de 5 milliards de centimes. Ce programme financé par un Fonds français de développement, propulsera à coup sûr ce village dans l’image d’un centre urbain, vu que dans cette localité, l’on compte un lycée, et un Institut national de formation professionnelle. A Djebla, à l’occasion d’une visite électorale de M. Khaldi, ministre de la Formation professionnelle, ce dernier, en plus des aides matérielles qu’il a octroyées aux associations de ce village, a décidé de créer une annexe de la Formation professionnelle dans les locaux de l’ex-ONAMA de cette localité. A Timizart, un projet de réalisation d’un CFPA est lancé. Toujours sur le plan de la formation et de l’enseigement, un projet de réalisation d’un second lycée à Aït Aïssa Mimoun, a été retenu et les travaux seront lancés en 2006.A Tamda, c’est un programme de réalisation d’un pôle universitaire. La capacité de ce nouveau pôle pourra atteindre plusieurs milliers d’étudiants, nous a-t-on informé. Ce projet d’envergure, assurera certainement à la région, un sursaut de développement multiple, sans précédent. Le réseau AEP, connaîtra lui aussi, des rénovations dans les années à venir. Pour éradiquer la crise d’eau que connaît Ouaguenoun, les responsables demandent à ce leur région soit raccordée à partir du nouveau barrage de Taksebt, une fois que ce dernier sera mis en service. Pour l’attrait d’investisseurs, l’on a prévu la réalisation d’une zone d’activité au lieu-dit “Ouzou” qui se situe à proximité du chef-lieu de Ouaguenoun.Ouaguenoun est aussi une région à vocation agricole. Pour son développement, cette dernière a bénéficié d’un projet estimé à 10 milliards de centimes, qui seront consacrés à la réhabilitation du barrage d’irrigation de Djebla. Ledit barrage, inauguré en 1968, par feu le Président Boumediene est d’une capacité de stockage de 3 millions de m3 et dont la capacité d’irrigation est de 450 ha. Durant la première décennie de sa mise en service, ce barrage a créé toute une révolution agricole, dans la région : “Je me souviens qu’à l’époque, nous n’avons pratiquement pas de chômeurs dans la région”, nous dit un sexagénaire. Et d’ajouter “nos produits agricoles, à l’époque sont livrés dans tout le centre du pays à l’exemple des haricots verts”, nous dit avec un sentiment de nostalgie et d’amertume, ce sexagénaire. Les 2/3 des terrains irrigués à partir de ce barrage se situent dans la commune de Ouaguenoun, tandis que le 1/3 se situe dans celle de Timizart.Ces dernières années, vu la dégradation des conduites d’irrigation, et le dysfonctionnement des stations de pompage, l’activité maraîchère, dans cette région s’est réduite telle une peau de chagrin.

M. Hammami

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