Les marins d’IBC tirent la sonnette d’alarme

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Le personnel navigant de l’entreprise du transport maritime, International Bulk Carriers (IBC), filiale de Cnan Group, demeure toujours dans la tourmente.

En effet, la crise qui secoue Cnan Groupe ne semble pas aller vers le dénouement. Les marins d’IBC tirent la sonnette d’alarme quant à leur situation et demandent des solutions qui leur permettront de retrouver leur travail et leur dignité. Le secrétaire général du conseil syndical du personnel navigant d’IBC nous a signifié hier, que « les solutions provisoires qui durent dans le temps et les déclarations de bonnes fois ne nous mènent nulles parts. Les marins que nous sommes, voulons du concret, une situation stable ». À souligner, que les marins d’IBC attendent depuis plus de deux ans la régularisation de leur situation qualifiée de « pitoyable », mais en vain. Il convient de rappeler, à cet effet, que les marins d’IBC demandent le rapatriement des huit navires qui sont toujours immobilisés au large de Pérou (Grèce) et de la Malaisie, et leur réintégration à la société mère, Cnan Group. « Certains échos qui nous parviennent, disent qu’IBC est sur le point d’être dissoute et les navires vont être mis en vente », a déploré la même source, qui explique que « les navires d’IBC avaient sillonné toutes les mers, avec  au total huit (08) navires acquis propriété. Aujourd’hui qu’ils sont immobilisés au large de Pérou  et de la Malaisie, ils sont exposés à toutes sortes de problèmes inextricables dont pâtissent en premier lieu les marins qu’elle emploi et leurs familles ». M. Rabah Youtichène a appelé les pouvoirs publics à « doubler d’effort pour la concrétisation du rapatriement du  M/V El-Hadjar qui semble opérationnel et en bon état de navigabilité ». Évoquant en outre la question de redéploiement du personnel d’IBC, M. Youtichène fera savoir que « notre personnel redéployé à Cnan Nord et Cnan Med continue de travailler comme contractuel en présentant un dossier administratif bien fourni (considéré comme étranger à l’entreprise) ». Selon lui, plus de 10% du personnel navigant n’est toujours pas redéployé à titre provisoire, (en chômage forcé). Ce personnel, dira-t-il « est sans indemnités, ni couverture sociale ». Par ailleurs, et en ce qui concerne le payement des arriérés de salaire des marins d’IBC, notre interlocuteur a affirmé que : « les arriérés de salaires ont été arrêtés, au 30 Avril 2012, par la direction générale d’IBC et les pouvoirs publics, sans pour autant associer le partenaire social à cette décision ». De ce fait, « nous ne cesserons pas de protester contre cette décision qui pénalise lourdement le personnel navigant », a fulminé M. Youtichène. Ce dernier a, par ailleurs, fait savoir que « quelques préoccupations dans les affectations retenues devaient être examinée auprès des entreprises concernées avec la direction d’IBC au préalable de toute décision d’affectation et pour laquelle le partenaire social devait être associé. Cette mesure est resté sans suite, c’est pour cela que nous avons enregistré des refus d’affectation pour cause de bas salaire ».

L.O.CH.

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