« C’est à l’APC d’aller vers les producteurs»

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La Dépêche de Kabylie : Deux fêtes dans deux villages de votre localité le même jour c’est une première ! La 4ème édition de la robe kabyle à Ihamziene et la 2ème édition de la fête de la figue de barbarie à Sahel. Quels sont vos projets pour rendre pérennes ces deux manifestations?

M Mourad Bessaha : C’est une grande fierté pour nous et pour toute la population locale de compter ces fêtes régionales. Nous serons toujours là mon exécutif et moi, pour aider et accompagner toutes les associations qui travaillent pour la préservation et la sauvegarde de notre culture, notre patrimoine et nos produits du terroirs. Comme vous venez de l’apprendre à l’instant, dans l’intervention du président de l’APW, la subvention allouée à cette fête sera doublée pour les éditions à venir, ce qui n’aurait pas était possible sans nos maintes démarches et requêtes, ce qui n’a pas été fait pas nos prédécesseurs. La subvention de l’APC n’est pas en reste, puisque nous avons débloqué une enveloppe importante pour ces deux fêtes. Nous porterons à bras le corps toutes les initiatives créatrices d’empois et de richesse pour notre région.

Qu’est-ce que vous envisagez de nouveau et de particulier pour que cette fête de la figue de barbarie ne tombe pas dans le folklore et contribue effectivement à l’économie locale ? 

La fête de la figue de barbarie est un événement qui s’inscrit dans une optique culturelle régionale. De nos jours les produits du terroir sont à l’avant-garde de toute culture, et celle-ci s’affirme par leur mise en valeurs. Pour ma part, je serai toujours là pour apporter une aide financière à toute initiative créatrice d’emplois  pour la jeunesse de la localité.

Nous avons constaté que tous les habitants du village, en particulier sa jeunesse, ont pris part à cette manifestation. Comment l’expliquez- vous ? 

Je ne suis pas peu fier d’eux. Ils ont compris à quel point cet événement est important pour toute la région et pas que pour le village Sahel. Chez nous, la préservation de notre culture et nos produits du terroir est l’affaire de tous. Il est vrai que sans le soutien et l’adhésion de la population, la concrétisation de cette fête n’aurait pas pu se faire. Cette consécration est le fruit des efforts conjugués de tous les habitants du village Sahel, à travers le comité de village et le mouvement associatif entre autres « Tudert di twennat » (association pour la protection de l’environnement), le club sportif de Sahel, « Tadukli n tlawin » (association des femmes) et à leur tête l’association culturelle Sahel à qui je rends particulièrement hommage. Je n’oublie pas non plus le soutien indéfectible des autorités locales qui ont compris que c’est un atout culturel et économie considérable pour Bouzguène.

Combien y a-t-il de participants à cette 2ème édition et avez-vous des invités d’autres wilayas ?

Pour commencer, il faut souligner que toutes les familles du village ont participé. Certaines ont carrément mis à la disposition des organisateurs les fruits de leurs jardins. Par ailleurs, pas moins de 36 exposants de différentes localités de la wilaya ont pris part à l’événement. Nous avons également eu le plaisir d’accueillir les wilayas de Boumerdès, d’Alger et de Béjaïa.

Quels sont vos projets futurs ?

Et Comment avez-vous l’intention de promouvoir la culture de ce fruit ?

Notre premier objectif a été atteint. Il était de valoriser ce fruit et de le préserver. Ce n’est là qu’un début. Nous allons essayer de rentabiliser la culture de ce fruit emblème, en en faisant un secteur créateur d’emploi. Cela passera par le regroupement  et l’organisation des producteurs dans des coopératives, afin de mieux relancer l’activité la commercialisation de ce produit du terroir. Nous veillerons à faire la promotion de ses vertus économiques et environnementales. Nous allons encourager la culture de ce fruit et trouver des solutions aux préoccupations des producteurs en allant vers eux car j’estime que c’est à l’APC de se rapprocher du citoyen et non l’inverse. Les citoyens nous ont portés aux postes nous occupons et c’est à nous de solutionner leurs préoccupations et d’améliorer leur quotidien dans tous les domaines.        

K. T.

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