Totalement réhabilité et aménagé, il y a à peine quatre années, le marché couvert du centre-ville d’Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, dont la rénovation a coûté une enveloppe faramineuse, semble livré à lui-même.
L’infrastructure en question est dans un triste état. La situation continue à se dégrader au grand dam des commerçants et de ses usagers. Située en plein centre-ville, cette infrastructure montre des signes évidents de relâchement sur le plan de l’hygiène, outre l’anarchie qui règne malgré l’exceptionnel effort de réhabilitation. Le manque d’entretien et d’organisation perturbe sérieusement son fonctionnement et toute personne peut en faire le constat. Les lieux sont envahis par la saleté à telle enseigne que le carrelage et la peinture ne sont plus visibles, vu l’épaisseur de la crasse qui le couvre. À cela s’ajoute l’occupation anarchique des allées de circulation, les entrées du marché et les trottoirs extérieurs, sans compter la poissonnerie qui se dégrade à vue d’œil. « Franchement, j’essaye d’éviter au maximum de faire mes courses à l’intérieur de ce marché car aucune condition d’hygiène n’est respectée à l’intérieur. Les viandes et poissons se vendent à même les trottoirs. Les mauvaises odeurs asphyxie l’entourage, notamment en période chaude», nous dira un jeune riverain, avant d’ajouter : « Je me demande où sont passés les services d’hygiène et de la santé publique?». En effet, l’intérieur de l’édifice, censé disposer de toutes les commodités pour assurer de bonnes conditions aux commerçants et aux citoyens, est d’une saleté repoussante avec en plus des odeurs nauséabondes qui se dégagent des toilettes situées au rez-de-chaussée. Les murs sont couverts de toiles d’araignées et, en certains endroits, sont marqués par des traces de fumée. Des bouteilles en plastique, des canettes, des sachets, des restes de marchandises, des gobelets traînent un peu partout, sous les bancs, sur les escaliers et même aux alentours du marché. Les responsables locaux doivent intervenir pour mettre un terme à cette catastrophe, qui ne cesse de s’accentuer et qui déforme l’image de cette ville.
Oussama K.