Après la daïra de M’chedallah, qui a enregistré au moins 04 incendies en plusieurs endroits durant la semaine écoulée, c’était au tour de celle de Bechloul de connaître l’enfer, vendredi dernier.
Un gigantesque incendie a pris le départ, jeudi matin, à Chréa, commune d’El Adjiba, et a sévi sur d’importantes surfaces forestières. Il redoubla d’intensité le lendemain, vendredi, notamment dans l’après-midi, avec la levée de violentes bourrasques de vent qui se sont mises à souffler sur les brasiers, faisant prendre de la vitesse aux flammes. Celles-ci progressèrent rapidement, dans tous les sens, pour atteindre Akerrou Ihadjadjene, dans la commune d’Ahnif, où une centaine d’hectares de forêt vierge et plusieurs parcelles de terrains agricoles ont été réduites en cendres. Plusieurs oliveraies ont également été dévastées par les flammes, dans la nuit de vendredi, avons-nous appris de citoyens qui nous ont contactés par téléphone. Vendredi touj ours, 02 autres importants incendies ont été enregistrés. Le premier dans le territoire du parc national du Djurdjura, entre Aswel et Tikdjda, où d’impressionnantes volutes de fumée noire étaient visibles à des dizaines de kilomètres à la ronde. Elles ont été engendrées par la densité du tissu végétal en ces lieux qui culminent à plus de 1000 m d’altitude et qui sont soumis, par conséquent, à d’assez forts vents permanents. Le 2ème foyer a pris le départ à Assif Assemadh, à quelques encablures d’El Adjiba. Il s’est intensifié au lieu dit Ighil Igenni, relevant de la commune de M’chedallah. Là il eut raison de la dernière poche de forêt, épargnée par les précédents incendies. S’étalant sur environ 20 hectares et composée essentiellement de pins d’Alep, cette petite forêt était une véritable pépinière naturelle. Ces nouveaux départs de feu en surprirent plus d’un, ne s’étant en effet pas déclarés au plus fort des canicules du mois de Ramadhan, où des pics de chaleur avaient frôlé les 46° à l’ombre. Une série d’incendies d’autant plus étonnante qu’elle se manifeste alors que le climat et les températures ont entamé un processus de radoucissement, descendant jusqu’à moins de 25°. D’aucuns seraient, de ce fait, tentés de l’imputer à des mains criminelles.
Oulaid Soualah