La Dépêche de Kabylie : Pouvons-nous avoir votre appréciation, en tant que président de l’assemblée populaire de la commune d’Ath Yenni quant à cette 10ème édition de la fête locale du bijou ?
Deghoul Ismaïl : La fête, dans sa globalité s’est déroulée dans une ambiance de joie et de satisfaction. D’autant plus que cette année elle a été marquée par une affluence record. En effet, nous avons accueilli plus de 30 mille visiteurs. Chose qui témoigne de la réussite de la manifestation qui a été à la hauteur des attentes, et des organisateurs et des artisans participants. Ce fut une véritable réussite et nous en sommes fiers.
La renommée de la fête du bijou d’Ath Yenni n’a-t-elle pas été altérée après l’ellipse de l’année dernière?
Non, cela n’a nullement influé sur la renommée de la fête dans notre région. Son absence l’année dernière a fait que l’on attendait cette nouvelle édition avec impatience. Et ce fut comme je vous l’ai expliqué une réussite. Pour rappel, la neuvième édition, tenue en 2011, n’avait attiré que 15 mille visiteurs. Alors que cette année, plus de 30 mille personnes nous ont rendu visite, c’est à dire le double.
Qu’en est-il de la participation des artisans ?
La plus grande majorité des participants sont des artisans de la région d’Ath Yanni. Mais il y en avait aussi qui venaient d’ailleurs. A noter également que nous avons accueilli des artisans d’autres métiers, comme la pâtisserie, la poterie et la couture. Nous avons eu des participants de Tamanrasset, Ghardaïa, Setif et Saïda. 85 exposants en tout, dont 64 bijoutiers.
Que comptez-vous faire, en tant qu’APC, pour assurer la pérennité de la fête, mais aussi aider les artisans ?
Notre ambition est la perfectionner tout simplement. Concernant sa pérennité nous pensons que la fête du bijou l’a acquise. Désormais, il s’agira pour nous de l’améliorer encore davantage. Et chaque édition est pour nous une occasion de cibler les lacunes et les imperfections, pour tenter de les corriger. Cette année par exemple, nous nous sommes attaqués un peu tardivement aux préparatifs, à cause des élections et de l’installation de la nouvelle assemblée. Pour la prochaine édition, nous comptons nous y prendre à temps. Pour ce qui est des artisans, et du métier dans toute son intégralité je pense que sa relance, et par là même la relance du marché du bijou, ne se fera qu’avec la relance du tourisme dans la région. Et c’est ce que nous essayerons de faire pour aider à la sauvegarde de ce patrimoine. Le tourisme a disparu, et pour le faire revivre, il faut redonner confiance aux gens et donner l’envie aux touristes de venir, toujours plus nombreux.
Propos recueillis par T. Ch.