Comme il est de coutume depuis des années, les villages Zoubga, Aït Adellah, et Aït Atsou, dans la commune d’Illiltène, organisent, en ce mois d’août, à tour de rôle, le rituel traditionnel «Assensi B’zrou n’Thour».
Le rituel consiste à égorger des bœufs et des moutons et préparer un déjeuner aux pèlerins qui s’y rendront durant la journée. Vendredi passé c’était le village Aït Adellah qui a organisé la cérémonie. Les invités sont venus des quatre coins de la Kabylie et même d’ailleurs. Il suffisait de regarder les différentes immatriculations des véhicules pour deviner l’ampleur que représente cet événement aux yeux des populations. Les invités d’honneur du village Aït Adellah ont profité de cet événement festif, mais également des paysages féeriques de cette région montagneuse dont certains endroits dépassent les 883 mètres d’altitude. D’où on peut, d’ailleurs, admirer les magnifiques paysages des versants nord et sud de la Kabylie, tout en respirant un air frais et pur, loin des mauvaises odeurs que dégagent les pots d’échappements des véhicules qui sillonnent nos villes et villages, et regagner sa maison, le soir, tout léger et bien oxygéné. Selon certains habitants d’Aït Adellah, Azrou n’Thour indique le repère de la prière du dohr. Au moment où le soleil atteigne ce sommet, cela signifie que c’est le temps d’accomplir sa prière. D’après certains témoignages, une couscoussière remplie de couscous a dégringolé du mont d’Azrou n’Thour, ce lieu de culte où les saints de la région s’enfermaient pour communier avec Dieu, jusque dans la vallée sans que celle-ci ne s’abime, ni que son contenu se déverse ».
Madjid Aberdache