Les propriétaires de terrains concernés par la conduite de gaz de ville ont momentanément réussi à arrêter l’imposant chantier, au niveau du village de Boudjeha. Ce projet devait alimenter la région de Larbaâ Nath Irathen à partir de Taboukert.
Les travaux avançaient rapidement, des moyens logistiques importants ont été mis en branle : bulldozers, pelles mécaniques, camions de gros tonnage… Les riverains, courroucés de voir la piste de 12 m de large traverser leurs parcelles, ont contesté la justesse du tracé. Une réactivation du comité de village en léthargie est tentée pour la circonstance et la diaspora établie ailleurs est appelée à la rescousse.
Dans une réunion houleuse tenue au siège de la mairie, ils demandent à ce que la largeur de la piste soit revue à la baisse. Mais les techniciens de Cosider et de la DMI tiennent à ce que la conduite soit enfouie sur un terrain stable et sûr et non pas sur du remblai à la merci du moindre glissement de terrain. Par ailleurs, les habitants voudraient qu’un expert soit désigné de façon à épargner, les terres agricoles. Pour l’heure, les machines sont à l’arrêt et l’entreprise perd du temps et de l’argent.
Le maire, connu pour son franc-parler, affirme avoir reçu les garanties que la commune sera alimentée en gaz : “Dans le cas contraire, je me serai moi-même opposé au passage de cette conduite sur notre territoire”, clame-t-il.
Un procès-verbal des opposants a été remis au maire et les services compétents seront donc informés de cette nouvelle donne. Affaire à suivre.
Amarouche