Des dizaines de citoyens de «L’abreuvoir», localité sise au chef-lieu communal d’Oued Ghir et dont les habitations sont érigées sur les berges de l’Oued Soummam, ont procédé, hier matin, à la fermeture de la RN12 pour réclamer la construction de murs en gabion et l’installation de digues à même de les protéger des crues de la rivière. En effet, à chaque débordement de l’oued, les maisons, construites au milieu de terres agricoles, se retrouvent complètement inondées par les eaux et la boue. Pour leur part, les agriculteurs exploitant des fermes sises aux abords de l’oued Soummam, déplorent des dégâts occasionnés sur leurs vergers et plantations à chaque crue de la même rivière.
Réagissant à cette action de protestation, le maire d’Oued Ghir a affirmé qu’il ne peut pas financier un tel projet par le budget communal. «Nous demandons aux autorités de wilaya de débloquer le montant nécessaire pour protéger la localité des inondations et des crues de l’Oued Soummam. À chaque période des grandes pluies, la localité où habitent plusieurs dizaines de familles se trouve inondée. Les travaux de construction de murs en gabion et l’installation de digues pour protéger l’endroit coûtera la somme de 800 millions de centimes», a indiqué le P/APC, Yacine Ramdani.
Le même problème est vécu par seize familles occupant des habitations précaires, sur les berges de l’oued Soummam, au village Tamda de la même commune. L’APC d’Oued Ghir avait déjà promis de reloger ces familles à la prochaine distribution de logements. L’année dernière lors des fortes intempéries qui se sont abattues sur la région, ces familles ont été évacuées par les services de l’APC vers l’école primaire d’Oued Ghir. Toutefois, leur relogement est subordonné, insiste le maire d’Oued Ghir, à la démolition de leurs maisons : «Je suis prêt à accorder des logements neufs à ces seize familles, à condition que leurs maisons soient détruites», a-t-il souligné.
B. S.