Une rencontre à laquelle ont pris part plusieurs militants de base, des cadres et élus du parti d’Aït Ahmed dans les différentes assemblées élues. Parallèlement, le groupe des militants qui contestent l’actuelle direction du FFS est revenu cette semaine à la charge en tenant une réunion de travail dans la wilaya de Bouira, à Lakhdaria plus précisément. Ladite réunion a été consacrée, indiquent des sources proches des contestataires, à évaluer la situation, à faire le point du mouvement de contestation et à ébaucher des perspectives à même d’aboutir à la relance des activités du groupe. Nos sources nous ont fait savoir que plusieurs délégués ont pris part à la rencontre, à l’image des représentants de fédérations des wilayas de Bouira, Tizi-Ouzou, Alger, Boumerdès, Béjaïa et Batna, soit une vingtaine de militants qui ont fait le déplacement. Ces derniers se sont mis d’accord sur le principe d’organiser une importante réunion début septembre, soit en plein mois de ramadan, qui se tiendra, ajoutent nos sources, aux Issers. Une autre rencontre, qui a regroupé une cinquantaine de militants, d’ex-cadres et sympathisants du parti d’Aït Ahmed établis à l’étranger, s’est tenue à l’initiative de trois militants, dont deux ont fait le déplacement spécialement du pays, dans la banlieue parisienne. C’est justement cette réunion qui a donné lieu véritablement à la relance des activités de la contestation interne au FFS.
C’est l’avis d’un militant qui a pris part à ladite rencontre. “Le mouvement de contestation de l’actuelle direction, qui a montré son incompétence, qui a réduit le grand parti d’opposition que fut le FFS à des activités insignifiantes, ne s’est jamais essoufflé. Au contraire, l’arrêt des activités a été voulu dans le contexte de l’élection présidentielle. Hélas ! la direction a montré qu’elle ne peut plus assumer, elle n’a pas été à la hauteur des aspirations des militants qui demeurent attachés à ce que représente le FFS comme idéaux et projet de société”, confie un militant ayant participé à la réunion des contestataires à Bouira. Le “frère ennemi”, le RCD en l’occurrence, n’est pas mieux nanti. La crise qui le secoue n’a pas encore révélé tous ses secrets. Après la fracasssante démission des élus et militants de la section communale de Mechtras, des militants et militants de la commune d’Agouni Gueghrane, jadis fiefs des deux partis (FFS et RCD), s’apprêtent, selon des sources bien informées, à rendre publique une déclaration dans laquelle ils annonceront leur décision de quitter définitivement le parti. Les raisons seraient la position prise par le bureau régional du RCD à Tizi-Ouzou relative à la crise qui secoue ladite APC. Les élus du parti de Saïd Sadi ont refusé dans un premier temps d’exécuter les “ordres” quant à un blocage automatique de l’assemblée. Fragilisées par la saignée des militants, le RCD risque tout simplement d’y laisser des plumes face à des alternatives qui font déjà leur petit bout de chemin dans la ville des Genêts.
Tayeb Laoui