«C’est vous qui avez les prérogatives, pas nous»

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Alors que l’ultimatum fixé par le wali de Béjaïa, M. Hamou Ahmed Touhami, aux deux parties en conflits à Ighram, à savoir l’APC et les héritiers Daoudine, à propos du terrain devant accueillir le projet du lycée, prendra fin dans quelques jours, un collectif, composé d’associations et des comités des villages, issus de la région, remet sur le tapis l’incident qui s’est produit, le 31 juillet dernier, sur le site en question, en rendant publique, hier, une déclaration, signée et cachetée par au moins 13 présidents d’associations et des notables des villages. Dans leur document, les représentants des villages et présidents d’association accusent le wali de «fuir»  ses responsabilités quant à la gestion de ce problème. «En tant que premier représentant de l’Etat au niveau local, nous estimons que vous disposez, monsieur le wali, de suffisamment de prérogatives administratives, d’instruments législatifs et de moyens financiers pour régler ce problème dans des délais records pourvu que la volonté et la disponibilité requises y soient», lit-on dans le document dont nous détenons une copie. Après avoir sollicité le wali «d’agir dans le sens du dénouement positif de ce conflit», les signataires de ce document insistent sur la nécessité et l’utilité de ce projet pour que la commune ne subisse pas «une privation de plus, voire une de trop !» estiment-ils. Ainsi, la visite du wali, fin juillet dernier, à la localité d’Ighram continue de défrayer la chronique. Venu pour le lancement des travaux d’un lycée de 800/200 places pédagogiques, le wali, Hamou Ahmed Touhami, avait, faut-il le rappeler, renoncé à la pose de la première pierre à cause d’une passe d’arme entre le maire et les «présumés» propriétaires du terrain, censé accueillir le projet. Ainsi et dans ladite déclaration, les signataires « tiennent pour responsable l’administration pour ce qui s’est produit ce jours-là». En regrettant profondément l’incident qui s’est produit, ils «dénoncent également dans le fond et dans la forme l’ultimatum lancé par le wali à la population de trouver une solution à ce problème dans un délai qui n’excède pas un mois», tout en qualifiant les termes de cet ultimatum «d’irrecevables à tous points de vue», écrivent-ils.  

Menad Chalal

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