Les habitants d’Aït Masbah ferment la mairie

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Pour la deuxième journée consécutive, les habitants du village Aït Mesbah, dans la commune de Béni Douala, ont bloqué le siège de l’assemblée populaire communal local. En effet, se sentant lésés dans leurs droits les plus élémentaires, les villageois n’ont pas hésité à passer à l’acte. Suite à cela, une action de protestation, initiée par le comité de village, a été menée, hier, par ces derniers. Selon un représentant du comité de village, contacté par téléphone, la population d’Aït Mesbah n’a que trop enduré les aléas de la vie quotidienne. « Des manques criards, suite à la négligence des autorités locales », soulignera-t-il. « Un grand village comme celui-là qui compte quelque 5 mille âmes, est privé des besoins les plus élémentaires », expliquera-t-il. Il citera, d’ailleurs, l’absence d’une distribution en eau potable et de gaz de ville qui n’est pas encore parvenu au niveau de ce village. Mais, aussi, des problèmes liés à l’électrification mauvaise ou carrément absente pour certains foyers. Ceci, en plus des autres manques issus de l’absence de projets sectoriels affectés au village. Les protestataires qui ont fermé le siège de la mairie, dénoncent aussi « la gestion partielle de la part du maire ». De ce fait, ils exigent « la répartition équitable et transparente des budgets alloués aux projets de développement communal ». Par ailleurs, et dans une déclaration initiée par le même collectif, ce dernier a estimé être « une obligation » pour les villageois de recourir à une action de force. Et ceci, suite « au mutisme observé et aux nombreuses promesses non tenues des services locaux, quand à la prise en charge des multiples besoins exprimés à mainte reprises par le comité de village ». En ajoutant : « Toutes les voies et moyens légaux ont été épuisés ». C’est le cas, souligne-t-on, de « trois réunions avec les responsables locaux et d’une lettre de rappel, leur ayant été destinées auparavant ». Dans le même document, ils mettent en avant les doléances exprimées et qu’ils veulent voir « prises en charge dans l’immédiat ». Ils réclament aussi, « l’affectation d’un programme de rattrapage au profit du village Aït Mesbah. Les villageois ne comptent pas arrêter leur mouvement à ce stade. En effet, ils comptent poursuivre leurs actions, voir même fermer à nouveau le siège de l’APC si leurs doléances ne soient pas prises en charge.

Tassadit. Ch.

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