Les élus de l’opposition se rangent du côté de «l’incriminé»

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Nouveaux rebondissements dans l’affaire de détournement de quelque 45 000 litres de gasoil à l’APC de Tinebdar. Dans une déclaration rendue publique, ces derniers jours, quatre élus de l’opposition accusent vertement le maire, qui, selon eux, serait « derrière cette affaire de corruption et de détournement (…) Il (le maire, ndlr) veut jeter en pâture des employés qui n’ont fait qu’exécuter ses sales besognes », écrivent-ils. Ces élus hostiles au maire, M. Brahim Bennadji, estime que cette affaire n’est que la partie visible d’une corruption à grande échelle. « Cette affaire de corruption cache bien beaucoup d’autres. La justice doit se saisir et protéger les deniers publics d’une vaste opération d’escroquerie et de rapine (…) », plaide-t-on. Selon leurs estimations, les quantités de gasoil détournées auraient causé « un énorme préjudice aux caisses de l’État », rappelant qu’ils avaient alerté et interpellé en juillet 2012, le ministre de l’Intérieur sur « plusieurs affaires, à commencer par le trafic de gasoil », mais, regrette-t-on, sans suite. Pire que ça, « aucune suite n’a été donnée à notre demande de passation de consignes et présentation du bilan communal », dénonce-t-on. Les quatre élus de l’opposition des partis FFS et RCD, Kamel Touati, Hamid Brarti, Khelaf Ferhat et Djamil Alilat, en l’occurrence, tiennent aussi à dénoncer ce qu’ils qualifient « de mises en scène du maire ». Le maire de Tinebdar, joint au téléphone, juge « malheureux que des élus se réclamant de l’opposition veulent venir au secours des voleurs », précisant être un militant de conviction qui a agi en déposant plainte. Plus loin, Brahim Bennadji se montre menaçant : « J’invite ces élus s’ils ont un minimum de courage à faire de même et je leur donne rendez-vous devant le juge ».

F. A. B.

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